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Publié par Pour une vraie gauche à Lannion

https://www.gaucherepublicaine.org/editorial/vivez-avec-nous-une-sequence-politique-singuliere/7427174

Réflexions sur l’état de la France en ce début de campagne présidentielle

La France va mal, les inégalités croissent au sein de l’Union européenne comme dans notre pays (voir l’Observatoire des inégalités de Louis Maurin dont nous avons déjà parlé dans ReSPUBLICA). D’un côté des pays à balance commerciale positive (en milliards d’euros) : l’Allemagne (+ 228,3 en 2019, + 182,4 en 2020), L’Irlande (+ 61,5 et + 71), Les Pays-Bas (+ 65,2 et 67,9), l’Italie (+ 56,1 et 63,6), la Belgique (+ 17,2 et 21,5), la Pologne (+ 1,2 et 12), la Suède (+ 1,4 et 5,7) et les pays à balance commerciale négative : l’Espagne (- 34,6 et -15,8), la Grèce (- 22 et -17,9), la Roumanie (-1 7,6 et -18,7) et la France (- 74,7 et -82,5).

Voilà le résultat de la désindustrialisation de la France organisée par le patronat et par la droite jusqu’en 1981 et par l’union de la gauche dite plurielle à partir de 1983, tout aussi néolibérale que la droite). Allez une petite devinette : qui était président de la République quand le taux d’exploitation des travailleurs (PV/V chez les marxistes) a connu la plus forte augmentation ? François Mitterrand, Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy, François Hollande ou Emmanuel Macron ? (1)

Abstention?

En ce début de campagne présidentielle, la première question à poser est la suivante : les Français iront ils tout simplement voter ? Traditionnellement et de manière unique, l’élection du président de la République connaît un fort taux de participation, en 2017, il fut encore de 77,77 % au premier tour. Pour 2022, rien n’est moins sûr, tant la classe politique dans son ensemble est rejetée par le plus grand nombre des citoyennes et de citoyens. Car depuis 2017, la morgue et la violence sociale de Macron, et en réaction les mouvements des gilets jaunes et celui de la défense des retraites, sont passés par-là. Même le mouvement antivax/ anti-pass, très contestable par ailleurs comme nous l’avons écrit dans le précédent numéro de ce journal, démontre le dégoût généralisé qui monte du pays profond. Une faible participation aurait bien sûr des conséquences assez imprévisibles, en tous les cas pour le moment, sur le résultat final.

La gauche

Pour ce qui concerne la gauche, les chaînes d’information continue se régalent de la primaire écologiste dans un débat apaisé mais relativement ennuyeux vu que les questions valises posées par les journalistes appellent des réponses peu précises. Sinon, l’émiettement croissant de la gauche, son incapacité à concevoir un réel plan commun de rupture (sur les plans économique, démocratique, laïque, social, écologique, féministe (et pas néo-féministe), antiraciste (et pas communautariste et racialiste), son européisme grandissant (même Mélenchon a abandonné sa formule, par ailleurs discutable, de 2017 mais qui avait fait une partie de son succès : « l’UE, on la change ou on la quitte »), la poussée de la gauche identitaire, la mise en berne de la bataille sociale, son incapacité d’intéresser la majorité des Français formés par la jeunesse et la classe populaire ouvrière et employée (abstention aux dernières élections des jeunes de 18 à 24 ans à 87 %, 83 % pour les 25-34 ans, 70 % pour la classe populaire), et d’être tombé dans le piège de la division tendu par Emmanuel Macron avec la campagne vaccinale, met la gauche dans une situation difficile

 

La droite

Le conflit droite–droite devient alors de plus en plus violent. L’arrivée possible et probable dit-on du polémiste d’extrême droite Zemmour dans l’arène change la donne car cela affaiblit Marine le Pen en vue de son accession au deuxième tour et donc redonne des chances aux candidats de la droite installée qui savent qu’ils peuvent battre Macron grâce au dégagisme ambiant, si c’est eux qui sont au second tour contre Macron. La direction de LR tente alors d’éviter la primaire de tous les dangers par un sondage auprès des militants. Car une primaire de la droite peut devenir sanglante comme par le passé (rappelez-vous l’épisode Fillon par exemple).

Rien n’est joué mais la roue tourne vite comme le montre la consternation de la droite et de la gauche européistes devant les déclarations sur la politique migratoire de l’ex-négociateur européen du Brexit, Michel Barnier (2).

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