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L'Humanité lannionnaise. Lannion et Tregor

Grèce: la réaction internationale menace ! Les amis de Lejeune et de Kervaon en tête!

29 Janvier 2015 , Rédigé par Pour une vraie gauche à Lannion

 

 

 

 

 

Les socialiste comme d'habitude sont experts dans le double langage, il n'y a guère que Le Pen qui fasse aussi bien,  même Sarkozy est battu, c'est dire et cela illustre le niveau de tous ces politiciens! L'ampleur de la victoire de Syriza les a surpris et de manière opportuniste les politiciens socialistes français ont fait semblant de trouver légitimes les aspirations du peuple grec mais leurs amis socialistes allemands et autres montrent le vrai visage des socialistes: des réactionnaires au service de la finance.

 

On aimerait avoir l'opinion des "cocos" locaux qui collaborent si bien  avec les Lejeune, Ehrel, Le Bihan et autre Kervaon. Chez les « communistes du PCF local » le double langage est aussi une spécialité !

 

 

 

 

 

 

D’après un article de la dépêche du midi, les précisions sur l’étiquette  politique des politiciens européens est de nous !

L'Union européenne a durci le ton jeudi à l'égard de la Grèce au lendemain de l'annonce par le gouvernement grec d'Alexis Tsipras d'un catalogue de mesures anti-austérité, tandis que les banques grecques regagnaient en partie ce qu'elles avaient perdu la veille en Bourse.

"Nous respectons le suffrage universel en Grèce, mais la Grèce doit aussi respecter les autres, les opinions publiques et les parlementaires du reste de l'Europe", a ainsi tonné le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker dans une interview au quotidien français le Figaro, en soulignant qu'"il n'est pas question de supprimer la dette" d'Athènes même si "des arrangements sont possibles".

(Junker a été élu par lUMP et les socialiste, y compris les frondeurs qui applaudissent Tsipras aujourd’hui

L'alternance politique en Grèce et les changements décidés par le nouveau gouvernement d'Alexis Tsipras "ne doivent pas se faire au détriment" des autres Européens, a mis en garde de son côté le ministre allemand de l'Economie, Sigmar Gabriel. (bon socialiste allemand ami de Hollande et Valls…de Merkel et de la finance)

Le président du Parlement européen Martin Schulz (Socialiste, élu avec les voix de l’UMP et du PS frondeurs compris) était attendu à Athènes jeudi, et lui aussi semble moins conciliant que d'habitude. Sur LinkedIn, dans un point de vue intitulé "Ni drame ni drachme en Grèce", M. Schulz observe que "si le nouveau gouvernement Syriza veut +dire non à tout+, alors l'élan de M. Tsipras pourrait être de courte durée".

Un autre poids lourd de l'Europe, Jeroen Djisselbloem, (Lui aussi  socialiste, parti travailliste des Pays Bas membre de l’internationale socialiste) le président de l'Eurogroupe qui réunit les ministres des Finances de la zone euro, devait également se rendre à Athènes vendredi.

Les Européens n'ont pas été les seuls à manifester leur inquiétude jeudi. La Chine s'est dite "vivement préoccupée" d'une des mesures-phares annoncées mercredi : le gouvernement Tsipras a l'intention de suspendre le processus de privatisation du port du Pirée, où le géant chinois du fret maritime Cosco est déjà présent.

"Nous avons appris par des articles de presse que le nouveau gouvernement en Grèce a annoncé (...) mettre un terme à la privatisation du port du Pirée. Cela nous préoccupe beaucoup", a ainsi déclaré Shen Danyang, porte-parole du ministère chinois du Commerce.

"Nous comptons exhorter le gouvernement grec à protéger les droits et intérêts légaux des sociétés chinoises en Grèce, dont Cosco", a-t-il ajouté.

Cette annonce sur l'arrêt des privatisations d'infrastructures fait partie d'un véritable inventaire à la Prévert d'annonces de réformes, allant de l'augmentation des petites retraites à celle du salaire minimum, en passant par le retrait des barrières limitant l'accès du public devant le parlement.

Offense à la rigueur budgétaire

Toutes sont directement tirées du programme de Syriza et toutes, sauf les plus anecdotiques, offensent la rigueur budgétaire préconisée par la troïka (UE, BCE, FMI) qui supervise le pays depuis quatre ans en échange de prêts massifs.

Toute la journée de mercredi, tout en assurant qu'ils voulaient instaurer "une nouvelle relation de confiance et de sincérité" avec leurs partenaires, Alexis Tsipras ou son ministre des Finances Yanis Varoufakis ont multiplié les déclarations montrant qu'ils n'avaient pas la moindre intention de se plier à la troïka.

"Le Mémorandum (les plans d'aide en échange de réformes difficiles, ndlr), pour nous, c'est terminé", a lancé le vice-Premier ministre Yannis Dragasakis.

L'hypothèse d'un krach des banques s'est cependant éloigné jeudi. La veille, elles avaient été plombées par les mauvaises nouvelles et les mises en garde, entre un membre de la Bundesbank qui a évoqué un risque "fatal" pour elles si le gouvernement ne respectait pas les préconisations de l'UE, et des chiffres de la Banque de Grèce montrant que les retraits bancaires étaient passés de 3 milliards d'euros en décembre à 11 en janvier.

La Bourse d'Athènes, après une chute de 9% la veille, gagnait 2,89% vers 12h15 GMT, et les quatre grandes banques (Alpha, Banque nationale de Grèce, Banque du Pirée et Eurobank) reprenaient entre 5,02% et 16,97% après avoir cédé jusqu'à 30% la veille.

M. Dragasakis s'était voulu rassurant mercredi, évoquant l'objectif de "renforcer les banques, d'améliorer leur position et plus généralement de développer notre économie".

Mais le taux de l'obligation grecque à 10 ans était à plus de 11% jeudi après-midi, un signe très net de défiance des marchés.

Après les visites de M. Schulz et Djisselbloem à Athènes, c'est M. Varoufakis qui ira la semaine prochaine à Rome et Paris. "Tsipras préfère apparemment les pays où il espère du soutien", ironisait Christian Schulz de la banque Berenberg.

 

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Le nouveau gouvernement grec, un point de vue indépendant.

28 Janvier 2015 , Rédigé par Pour une vraie gauche à Lannion

L'article complet:

http://www.okeanews.fr/20150128-portrait-du-nouveau-gouvernement-en-grece

 

Alexis Tsipras a agi très rapidement pour donner les signes du changement. Premier chef de gouvernement dans l’histoire de la Grèce à refuser de jurer sur la Bible et devant un pope, il a effectué une visite symbolique dans la foulée de sa prise de fonction. Il a ainsi déposé une gerbe de fleurs dans le quartier athénien de Kessariani sur le monument aux 200 héros communistes de la Résistance exécutés par les nazis le 1er mai 1940.

Ce geste se veut symbole de la continuité historique entre les nombreuses générations qui se sont battues au péril de leur vie à travers les décennies – contre la barbarie, pour la démocratie, la justice sociale et l’indépendance nationale – et le nouveau gouvernement. C’est aussi un message aux néonazis de l’Aube dorée qui seront présents de nouveau au Parlement. Enfin, c’est un rappel à l’Allemagne concernant sa dette historique envers la Grèce.

L’alliance avec les Grecs indépendants

Conscient que le moindre vide de pouvoir pourrait avoir des conséquences imprévisibles, Tsipras a réussi à composer une majorité parlementaire avec le petit parti des Grecs indépendants. Bien sûr il s’agit là d’un choix qui pose problème. Mais les Grecs indépendants ne sont pas un parti xénophobe comme on a pu le lire ici et là. C’est une formation conservatrice sur le plan sociétal, proche de l’Eglise orthodoxe et patriote à la limite du nationalisme. Elle ressemble donc à un parti de droite chrétienne comme il en existe beaucoup en Europe.

Le discours de son chef Panos Kammenos a parfois des relents complotistes. Mais il n’est en aucune façon un raciste xénophobe avéré, comme l’étaient à coup sûr de nombreux membres du précédent gouvernement. En effet, Il n’a jamais flirté avec l’Aube dorée, comme ont pu le faire régulièrement des collaborateurs proches d’Antonis Samaras.

Concernant la question de l’immigration, le programme officiel des Grecs indépendants adopte certes un discours de « fermeté » mais qui est essentiellement du verbalisme. Dans le fond il ne demande que la reforme des accords européens (Dublin II et III) qui piègent des milliers de demandeurs d’asile dans le premier pays d’entrée à l’Union, en l’occurrence la Grèce.

Par ailleurs, la sous-ministre chargée de l’immigration Tassia Christodoulopoulou, membre de Syriza, est une défenderesse de longue date des droits des immigrés. Celle-ci a annoncé très vite après sa prise de fonction son attention de naturaliser les milliers de jeunes d’origine étrangère nés en Grèce qui ne peuvent obtenir la nationalité Grecque ainsi que le remplacement des camps de rétention indignes pour les demandeurs d’asile par des centres d’accueil.

Au niveau économique le parti souverainiste de Kammenos a tenu bon sur sa ligne anti-austeritaire et pro-sociale depuis 2012 malgré les pressions incessantes incluant des tentatives de corruption de ses députes. Etant donné le fait que la relance de l’économie et la négociation de la dette sera la priorité du gouvernement il s’agit donc d’un choix pragmatique et cohérent de la part de Tsipras.

La participation de Kammenos au gouvernement en tant que ministre de la Défense compliquera un certain nombre de reformes importantes comme la séparation de l’Eglise et de l’Etat ou le mariage gay pour lequel Syriza est favorable. Mais elle permet à Tsipras de montrer qu’il a su composer un gouvernement d’union qui déborde largement le périmètre de son propre parti et de disposer au sein du gouvernement d’un interlocuteur crédible aux yeux des militaires.

L’économie en priorité (mais sans banquier)

Sous la houlette de Yannis Dragasakis, vieux sage qui sera vice-premier ministre et coordinateur général, le gouvernement semble à la fois cohérent et équilibré. Les ministères de l’économie et du développement seront entre les mains des professeurs d’économie modérés, respectivement Yannis Varoufakis et Yorgos Stathakis.

Varoufakis a un profil intéressant : blogueur et twitto invétéré, il a été professeur d’économie en Australie et aux Etats-Unis avant de travailler pour la société des jeux vidéos mondialement connue Valve. Ancien conseiller de George Papandréou, il n’a pas sa langue dans sa poche. Connaisseur de l’establishment financier mondial il aura la charge de mener les négociations avec les créanciers. Ce choix, un peu surprenant, a fâché d’autres économistes plus à gauche comme Yannis Milios et Euclide Tsakalotos, pressentis pour ce ministère. Mais c’est un choix tactique intéressant en vue des négociations sur la dette qui peut s’avérer efficace.

Aux côtés de Varoufakis se retrouve une militante historique de la gauche grecque, Nadia Valavani, qui sera elle chargée de gérer le budget (et éventuellement de contrôler les mouvements du premier) . Une autre femme, Rania Antonopulou, directrice jusqu’à hier du programme Gender Equality and the Economy au Levy Institut de New York, prendra en charge la dure bataille contre le chômage. C’est une technocrate keynésienne plutôt classique qui défend le concept de l’Etat employeur en dernier ressort. Elle travaillera sous la houlette de Panos Skourletis très proche collaborateur de Tsipras et désormais ministre du travail.

Le choix d’économistes plutôt libéraux est contrebalancé par la nomination de Panayotis Lafazanis, chef de file de l’aile gauche de Syriza, au super ministère de la relance productive, de l’énergie et de environnement. Lafazanis, plutôt de tendance productiviste, sera flanqué par un sous-ministre de l’environnement membre des Verts, Yannis Tsironis. Ca sera intéressant d’observer si un équilibre sera trouvé ou si des conflits larvés se développeront entre Lafazanis le communiste et Tsironis l’écolo. En tout cas le premier a déjà fait savoir qu’il était hors de question de procéder à la privatisation de DEI, la société publique de production d’énergie, prévue par les accords du précédent gouvernement avec la Troïka.

Des universitaires et des activistes partout

Tsipras a décidé de créer un sous-ministère spécial pour la bataille contre la corruption, signe que c’est aussi une priorité pour son gouvernement. Il y a nommé Panayotis Nikoloudis, un procureur jusqu’à récemment à la tête de l’Autorité contre la corruption. La rude tâche de démocratiser les forces de police a été confiée au professeur de criminologie Yannis Panousis, ancien membre d’une formation qui n’a pas réussi son entrée au Parlement, la Gauche démocratique (DIMAR).

Son supérieur direct, ministre de l’intérieur, sera Nikos Voutsis cadre de Syriza expérimenté et pugnace qui a déjà eu maille à partir avec la police lors de nombreuses manifestation comme dans le cliché ci-dessous retweeté à foison. Le fait que le fils de Voutsis est un anarchiste revendiqué qui vient de sortir de prison rajoute du piment à la situation.

La santé sera confiée à un ancien du Pasok mais qui a tôt pris ses distance avec la politique de l’austérité, le non-voyant Panagiotis Kouroumplis. Nikos Kotzias un intellectuel reconnu d’origine social-démocrate et francophone sera ministre des affaires étrangères. Il incarne une ligne patriote de gauche, compatible avec Kammenos qui pourra permettre enfin à la Grèce de disposer d’une politique autonome et non pas vassalisée.

Le rappel de Tsipras aujourd’hui à Federica Mogherini, commissaire européenne aux affaires étrangères, qu’il ne faut pas oublier de consulter la Grèce avant de faire des déclarations au nom de tous les Etats membres au sujet du conflit Ukrainien est surement inspiré par Kotzias. Il faut s’attendre donc à un rééquilibrage de la position grecque par rapport à la Russie, mais aussi Israël avec lequel les précédents gouvernements s’étaient rapprochés en dépit d’une relation historiquement privilégiée de la Grèce avec les pays arabes. Il faut dire aussi que de nombreux militants et proches de Syriza militent pour la cause palestinienne.  

Enfin, Nikos Xydakis l’éditorialiste érudit du quotidien conservateur Kathimerini, devient sous-ministre de la Culture et Nikos Paraskevopoulos, professeur engagé depuis longtemps dans la défense des droits de l’homme et militant pour les droits des prisonniers, sera le nouveau ministre de la justice. Le constitutionnaliste Yorgos Katrougalos, personnalité montante de Syriza, quitte quant à lui son poste d’eurodeputé pour s’occuper de la reforme de l’administration, autre front urgent en Grèce.

La tonitruante juriste et féministe convaincue Zoé Κonstantopoulou présidera elle le Parlement. C’est encore une première en Grèce. De ce poste elle aura la charge de discipliner les députés néonazis, habitués aux esclandres dans l’Hémicycle, et de mener à bien les diverses investigations parlementaires qui ne manqueront pas de se mettre en route relativement aux scandales du passé. C’est un pied de nez amusant après toutes les brimades que les députés machos de la droite lui avaient infligé ces dernières années (sans qu’elle ne se dégonfle bien entendu, voir ici).

Zoé Κonstantopoulou et Rena Dourou, déjà présidente de l’immense Région d’Attique, sont les deux femmes les plus puissantes de Syriza, à moins de quarante ans. Un de leur proche, le jeune Gabriel Sakellaridis, qui a failli gagner la mairie d’Athènes en juin, sera le porte-parole du gouvernement. C’est un réprésentant talentueux de la génération de trentenaires proche de Tsipras.

En conclusion, il s’agit d’un gouvernement divers et ouvert, dans lequel sont représentées trois formations politiques au-delà de Syriza (les Verts, la Gauche démocratique et les Grecs indépendants). Un gouvernement qui se veut rassurant pour les marchés et les créanciers, mais qui ménage également l’aile gauche de Syriza et récompense des personnes engagées depuis longtemps en faveur des droits sociaux. Les femmes y sont relativement nombreuses (par rapport aux usages en Grèce) et à des postes clés. Les universitaires en constituent la colonne vertébrale.

Bien sûr de nombreuses critiques de ce gouvernement peuvent être formulées: les femmes pourraient être plus nombreuses; la gauche radicale pourrait être plus ou mieux présentée, notamment aux ministères économiques. Mais ce n’était pas un exercice facile de composer ce gouvernement qui doit s’attaquer très vite à des problèmes graves et urgents. A suivre.

Article publié à l'origine sur le blog de Nikos.

Source : ephemeron.eu

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Situation militaire en Ukraine, janvier 2015

28 Janvier 2015 , Rédigé par Pour une vraie gauche à Lannion

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A PROPOS DES ELECTIONS GRECQUES par Danielle Bleitrach

26 Janvier 2015 , Rédigé par Pour une vraie gauche à Lannion

 https://histoireetsociete.wordpress.com/2015/01/26/a-propos-des-elections-grecques-par-danielle-bleitrach/ 

A PROPOS DES ELECTIONS GRECQUES par Danielle Bleitrach

26jan

 

Il est évident que l’on a toutes les raisons de se réjouir du vote du peuple grec en mesurant bien le chemin parcouru et celui qui reste à parcourir pour que se dessine une issue pour les pays d’Europe et pour la France. Nous avons entendu des choses terribles sur le peuple grec de la part des conservateurs, les fanatiques du néo-libéralisme. Mais ce peuple a une histoire, celle de sa propre libération des nazis, celle de la lutte contre le fascisme des colonels et celle aujourd’hui du refus d’une autre dictature celle des financiers, du marché, du FMI et j’ajouterai des marchands d’armes, ça aussi c’est une vieille tradition grecque.

Nous devons féliciter le peuple grec et nous réjouir avec lui. D’abord se réjouir du fait que le peuple grec face à la situation terrible qui est la sienne ait repoussé le fascisme, la solution du capital pour dévoyer sa colère. Le score d’Aube doré demeure néanmoins non négligeable et le fascisme reste implanté dans l’appareil d’Etat, comme il trouve toujours une assise dans les couches en voie de marginalisation rapide et appui dans le grand patronat..

Le peuple grec a dit non à l’austérité, non à la troïka, à la logique de l’UE. C’est le sens du vote en faveur de Syriza mais aussi en faveur du KKE qui sont les seules forces à progresser (voir répartition des votes dans l’ancien parlement et celui d’aujourd’hui)..

Le fait que dans un tel contexte le KKE ne régresse pas mais au contraire progresse est un autre signe de maturité politique et une chance pour l’avenir parce que ce parti représente la volonté de conserver l’organisation dans la jeunesse et dans les couches populaires. Il donne un contenu de classe à une aspiration encore confuse mais forte.

Parce que Syriza, outre la figure de son leader charismatique, qui s’est présenté comme le renouvellement total d’une classe grecque enfermée dans une alternative sans espoir entre le Pasok (PS) et la droite, demeure une coalition non dénuée de contradictions et c’est là-dessus que tablent les vieilles forces et le capital pour  détourner le choix du peuple grec.

Nous avons connu en 1981, avec l’arrivée de Mitterrand au pouvoir une telle espérance ; rapidement  celle-ci a été trahie, pire encore cela a été l’installation du néo-libéralisme, le règne des cadeaux au patronat et la grande rupture entre les couches moyennes et le prolétariat privé de ses organisations.

Le parti socialiste en France a très vite d’ailleurs prétendu s’approprier la victoire en soulignant que le programme de Syriza est plus proche de la social démocratie que de tout aspect révolutionnaire. Quand on sait la manière dont le PS, en particulier son représentant en Europe Moscovici a tout fait pour torpiller le choix du peuple grec on ne peut qu’être stupéfait d’un tel culot. Mais considérons le positif une fois encore : il est temps de ne pas suivre la ligne de Macron. Désormais François Hollande quand il négocie à Bruxelles a deux alliés anti-austérité, l’Italie et la Grèce et le mouvement dans l’Europe du sud va dans le même sens sous des formes parfois différentes, alors on attend des résultats à la hauteur de la joie du PS. De même sur la question de la paix, en particulier de nouvelles relations avec la Russie, là encore le mouvement pousse avec l’élection grecque dans un sens favorable puisque Syriza et le KKE ont manifesté leur refus d’une confrontation au cœur de l’Europe, de la fascisation ukrainienne..

Maintenant est-ce que l’on peut considérer qu’un changement réel est intervenu par rapport à la crise que vit l’UE? Il s’agit d’une crise structurelle: un appareil coupé des peuples et soumis aux intérêts financiers avec comme seul facteur de régulation un monétarisme et une soumission de plus en plus marquée aux Etats-Unis, à son bellicisme, à sa destruction systématique de toute forme de coopération mutuellement avantageuse. Marquer le refus de l’austérité et se prononcer pour la paix est un grand pas dont on doit se réjouir, mais le mal est trop profond, il faudra d’autres mobilisations, d’autres interventions populaires.

Un pas a été fait, il ne faut pas le sous-estimer, il permet en tous les cas de porter le débat sur des solutions, il rompt avec la fatalité dans laquelle l’alternance PS et droite prétend depuis des années enfermer les nations européennes et qui conduisait immanquablement au fascisme par désespoir et abstention des couches populaires. Mais le risque est là, Syriza est une coalition comme Podemos en Espagne, marqué d’abord par le désaveu de l’alternance mais aussi à la recherche d’une solution qui ne change pas réellement le système, une sorte de volonté d’accommodement dans le changement espéré. Depuis des années, y compris dans les printemps arabes et dans d’autres mouvements encore plus détournés et manipulés comme l’euromaïdan, le capital sait renverser les aspirations d’une jeunesse qui proteste contre l’absence d’avenir. Une jeunesse que l’on a habituée à la suspicion de toute force organisée, élevée aussi dans l’anticommunisme, des couches moyennes diplômées qui voient se dégrader leur situation, mais qui croient encore à un certain spontanéisme et qui s’écroulent quand le capital envoie ses troupes fascistes reprendre en main leur mai 68 d’un jour. Une tentative est faite avec cette élection de donner corps à ces aspirations, c’est une bonne chose.
Voilà dit rapidement où je crois que nous en sommes, tout dépend alors de la capacité non pas à critiquer mais à chercher les moyens de favoriser l’intervention populaire pour imposer ce pourquoi elle a voté. En Grèce mais aussi en France et il faut bien constater que nous sommes démunis et qu’une des grandes questions qui se pose à nous est celle de la reconquête de couches populaires tentées par l’abstention et d’autres dérives.

Danielle Bleitrach

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Le changement c'est....

26 Janvier 2015 , Rédigé par Pour une vraie gauche à Lannion

le changement

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Qu’en pensent Madame Marrec et les UMP de Lannion et le maire de Plufur: Guelou ?

19 Janvier 2015 , Rédigé par Pour une vraie gauche à Lannion Publié dans #Lannion, #Droite

1 million 600 000 Euros Ce que Nicolas Sarkozy coûte à la République

Infos Médiapart et  metronews

 

 

Comme tous les anciens présidents depuis 1985, Nicolas Sarkozy bénéficie d'avantages en nature payés par l'Etat. Le montant de la facture a été  révélé par Mediapart vendredi. Bref austérité pour les français et « tout pour ma gueule » les chef de l’UMP est égal à lui même. Qu’en pensent Madame Marrec et les UMP de Lannion  et le maire de Plufur Guelou ?

Quant aux  socialistes et communistes locaux  ils sont  très discrets sur ces questions, cumuls obligent : maires ou adjoints + présidence ou vice présidence de la communauté d’agglomération, etc.

Nicolas Sarkozy coûte cher à la République. Très cher, à en croire Mediapart (lien abonné), qui révèle le détail des sommes engagées par l’État pour l’ancien président, documents à l’appui. Le site  estime ce coût à 1,6 million d’euros[1] depuis mai 2012, date de la défaite de Nicolas Sarkozy face à François Hollande.

Dès son départ de l'Élysée, Nicolas Sarkozy s'est installé rue de Miromesnil, dans le 8e arrondissement de Paris. L’État a, depuis, pris en charge :

  • ·       l’équipement de ses bureaux en lampes, tables, matériel informatique ou encore téléphones.

  • ·       Et le loyer, de 16.341 euros par mois, soit près de 200.000 euros par an. Sur deux ans et demi (achat du mobilier inclus), l’addition de la rue de Miromesnil dépasserait les 570.000 euros, Nicolas Sarkozy roule, depuis, en Citröen C6V6 HDI Exclusive, une voiture haut de gamme dont la facture d’achat de 44.141 euros a été envoyée à l’État.

  • ·       L'État et donc nos impôts assument toutes les charges sociales

  • ·       L’État prend également en charge la rémunération de ses collaborateurs (cinq fonctionnaires de l'Etat mis à disposition et cinq conseillers contractuels) pour 660.000 euros net par an.

  Des avantages dont l'ancien président bénéficie en toute légalité. Depuis 1985, ces avantages sont dus aux aux anciens présidents grâce à une simple lettre signée par le Premier ministre de l'époque, Laurent Fabius.

"Comme Chirac et Giscard" oui mais Sarkozy est président de l’UMP

La situation pose problème. Depuis la fin du mois de novembre,   Sarkozy a en effet repris les rênes de l’UMP, principal parti d’opposition. Nous braves couillons de contribuables  nous payons donc le patron de l’UMP avec la bénédication des amis de Lejeune et Le Bihan… et Le Bihan se plaint que l’état se désengage et que Lannion soit condamné à une cure d’austérité !

Sans compter les conférences :

http://www.huffingtonpost.fr/news/nicolas-sarkozy-conference/

Le Qatar n’arrose pas seulement généreusement la nébuleuse islamique et les assassins qui opèrent en Syrie, les footballeurs et les membres de la FIFA il arrose aussi Sarkozy :

http://www.lepoint.fr/politique/president-de-l-ump-sarkozy-donne-une-conference-au-qatar-11-12-2014-1888978_20.php

 

1 million 600 000 euros c’est le budget de fonctionnement d’une commune comme Plouaret en 2013 !



[1] Le salaire brut chargéAu 1er janvier 2014, le Smic mensuel brut (base 35 heures) s’élève à 1 445 €.

Le SMIC mensuel net (base 35 heures) est de 1 128 €.

Les charges patronales après abattement s’élèvent à 13 %, soit 188 €.

Le coût réel du travail d'un employé au Smic déclaré en France (base 35 heures) s’élève donc au total 1 633 € à l’entreprise.

 

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CGT nationale et CGT Lannion

15 Janvier 2015 , Rédigé par Pour une vraie gauche à Lannion

 

A Lannion  la CGT n'a pas clarifié ses positions. Les responsables locaux font comme si il n'y avait aucun problème dans la CGT. On ne peut penser la CGT comme une entreprise privée où la mise en minorité du PDG par les actionnaires relève du quotidien.

C'est un fait majeur qui dépasse les adhérents de la CGT, elle concerne les adhérents des syndicats qui coopèrent avec la CGT, tous les électeurs de la CGT dans les élections professionnelles mais aussi les citoyens et les salariés.

La situation des entreprises et des services publics, l'hôpital en particulier,  à Lannion est suffisamment préoccupante pour que la CGT qui reste une composante importante du monde syndical local hisse son niveau de réflexion et de prise de responsabilité à celui qui correspond aux  enjeux pour notre région.

On ne peut laisser les adorateurs du Veau d'Or et les serviteurs du MEDEF et de la finance UMP, PS (+ supplétifs du PCF local) et CFDT continuer à répendre leur message de soumission et de résignation chez les salariés sans opposition.

 

 

Après le dernier CCN les questions essentielles demeurent

 

Sortir de la crise présente et remettre la CGT en état de marche, c'est-à-dire en état de combattre toutes les sales réformes en cours, nous partageons cela.      

D'autant qu'à la faveur des événements actuels, l'entreprise d'union sacrée vise aussi à désarmer le monde du travail et à neutraliser les luttes au nom de l'entente nécessaire de tous contre le péril terroriste.       

Et donc à faire passer sans casse dès la fin janvier, entre autre la loi Macron : dérégulations tous azimuts, précarisation généralisée, tuer les prud'hommes, l'inspection du travail, la médecine du travail, faire miroiter à la jeunesse un avenir totalement illusoire,      

Sans oublier la réforme territoriale, le pacte de responsabilité, la réforme santé …      

Le CCN du 13 janvier    

L'opération Lepaon chargeant Philippe Martinez de faire avaliser un nouveau Bureau confédéral à sa main, y compris en envisageant de contourner les statuts de la CGT, a échoué   

La proposition de P. Martinez et de l’équipe de neuf autres membres qu’il présentait n’ont pas obtenu les deux tiers de mandats nécessaires (57 % de votes pour, 41 % contre 1,5 % d’abstention) pour être adoptée.  

C'est incontestablement positif!

Le communiqué confédéral indique par ailleurs :    

"Suite à ce vote, les membres du comité confédéral national de la CGT ont décidé de confier à Philippe Martinez, pressenti pour être le futur secrétaire général de la CGT, le pilotage d’un collectif chargé de leur présenter une nouvelle proposition de bureau confédéral lors de leur prochaine réunion les 3 et 4 février prochains. Ils ont décidé de tenir le prochain congrès de la CGT à la date prévue, au printemps 2016"    

Demeurent des interrogations sérieuses.    

Par exemple, comment se peut-il dans la CGT qu'une secrétaire fédérale (la santé) mandatée à 75% par sa commission exécutive pour voter NON aux propositions Lepaon/Martinez vote POUR au CCN?

Ce qui dans ce cas aurait ramené l'approbation à moins de 50% des suffrages.  

Pourquoi P. Martinez s'est-il opposé à la proposition de plusieurs structures de la CGT de mettre en place une commission de délégués du CCN et de la CE pour la mise en place du nouveau Bureau confédéral et donc de se réserver de manière présidentielle l'exclusive des propositions au dit bureau?  

Pourquoi au-delà des questions de personne les questions essentielles ayant trait aux orientations de la CGT sont-elles renvoyées à un congrès en 2016 sans tenir compte du caractère exceptionnel de la crise qui affecte la CGT et de l'ampleur des demandes de la tenue d'un congrès extraordinaire avant la date initialement prévue?

 

Quelle CGT pour aujourd'hui et pour demain?    

De très nombreuses interventions publiques comme internes des structures de la CGT comme de militants ont émis la forte volonté d'avoir un débat d'orientation qui porte en particulier sur les choix effectués il y a une vingtaine d'années avec l'adhésion à la CES et engageant la CGT dans le "dialogue social," "le syndicalisme rassemblé," l'alliance privilégiée avec la CFDT, l'abandon de la perspective de lutte pour la transformation de la société incluant la propriété collective des grands moyens de production et d'échange.    

De ce point de vue l'éclairage exclusif porté sur la constitution d'une liste des prochains membres du Bureau confédéral indépendamment de leur orientation, de leurs choix et des choix de Philippe Martinez lui-même est préoccupant.

D'autant que les informations recueillies sur ce dernier sont elles aussi préoccupantes.  

 Par exemple le type de réunion organisé pas plus tard qu'en octobre dernier, la CGT invitant le patronat à sa conférence sociale en Aveyron et laissant dire à la presse locale :    

« Du jamais vu ! Pour la première fois depuis 2009, date du premier sommet social de la CGT Mécanic Vallée (MV), des chefs d'entreprises ont accepté hier de participer à une table ronde, à la Strada de Decazeville : Bernard Dalmon (président de la MV, président du Medef12) et Robert Vitrat (fondateur, président du conseil de surveillance de Ratier, vice-président de l'UIMM). 

Face à eux, Philippe Martinez (Secrétaire Général Fédération CGT Métallurgie), David Gistau (UD CGT12), Alain Hebert (animateur CGT MV).

«Nous poursuivons à 80% les mêmes objectifs : créer de l'emploi, développer la formation. C'est le chemin pour y arriver pour lequel nous ne sommes pas d'accord», avançait Robert Vitrat. «C'est l'inverse : 20% de points d'accords et 80% de désaccords» rétorquait Philippe Martinez.    

Au-delà de la force symbolique de cette venue,il s'agissait de sortir des clichés et débattre autour du thème «La CGT force de proposition» résumé dans un petit film axé autour de la «reconquête de l'emploi industriel».

 Au-delà de la querelle dérisoire sur les pourcentages, l'initiative signifiant quant au fond qu'il y a davantage à attendre de la concertation avec les patrons que de l'organisation de la lutte et rejoignant aussi les propos de T. Lepaon au "Nouvel economiste " affirmant : "Il n’existe à la CGT aucune opposition de principe face au patronat. L’entreprise est une communauté composée de dirigeants et de salariés".  

     Là est et demeure la question!    

Les progrès, l'arrêt des contre-réformes, de nouvelles conquêtes résulteront-ils d'une participation au "dialogue social" ou de l'organisation prioritaire, systématique de la lutte sur des bases de classe?   

Pour la CGT, ses militants, ses dirigeants la question reste à clarifier et il importe donc que continue à s'exprimer et à s'organiser la volonté de clarification et de renouveau qui s'est si fortement exprimée durant ces dernières semaines.   

Organiser tout de suite les luttes dès cette fin janvier et parallèlement poursuivre le débat de fond telles nous paraissent les exigences de l'heure!    

Les travailleurs ont besoin d'une CGT qui renoue avec ses principes gagnants, dont l'orientation et les dirigeants rappellent que non, les intérêts des travailleurs et ceux des patrons ne sont pas compatibles, que non, l’Europe n'est pas sociale et est même anti-sociale par nature, que oui les travailleurs gagneront s'ils se battent tous ensemble en même temps...

 

Le Front Syndical de Classe

 

 

 

14 janvier 2015

 

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Un grand résistant grec dans la manif de dimanche à Paris

13 Janvier 2015 , Rédigé par Pour une vraie gauche à Lannion

manolis glézos

Manólis Glézos

Le 30 mai 1941 il décroche le drapeau nazi qui flottait sur l'Acropole, premier acte spectaculaire de résistance. Homme de gauche pourchassé, emprisonné, torturé par les occupants et les régimes fascistes et de droite grecs il est aujourd'hui député européen élu de Syriza.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Man%C3%B3lis_Gl%C3%A9zos

Cela nous change de la brochette de chefs d'états et de gouvernements où paradaient des ennemis de la démocratie de Bongo à Orban en passant par le protecteur des nazis ukrainien Porochenko et le sinistre Netanyahou représentant de la droite israélienne.

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Suis-je vraiment Charlie? Un point de vue algérien lucide. Lannion

11 Janvier 2015 , Rédigé par Pour une vraie gauche à Lannion

http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2015/01/11/article.php?sid=173207&cid=8

 

Par Arezki Metref
arezkimetref@free.fr
Y a des moments où rendre sa copie est plus compliqué que d’ordinaire.(1) Je m’autorise cette tautologie par l’exceptionnalité du moment que nous vivons. Douleur en miroir.
Tu luttes ferme contre des sentiments contradictoires et inhibiteurs. C’est le cas. Après l’assassinat quasiment en direct des dessinateurs de Charlie Hebdo, je cède à l’hébétude. Une sidération aux airs de déjà vu me paralyse le corps. Franchement, c’est tellement énorme que je ne sais plus quoi en penser. Je ne sais plus quoi dire ! Et ça tombe sur qui ? Cabu, Wolinski, Tignous et les autres, tous amis notoires des défavorisés, des déshérités, des jeunes de banlieue. Des types qui se battent depuis toujours contre les forces du racisme qui rejettent des gens comme leurs assassins. Avec leur irrévérence à l’égard de tout mais leur humanisme à l’endroit de la souffrance…
Et puis s’ajoutent les images du passé ! Celles de ce moment – il y a une vingtaine d’années - où les journalistes algériens étaient soumis à un véritable génocide dans le huis clos d’un conflit dont une partie de l’opinion occidentale se dédouanait en criant à la «sale guerre». Vous savez, après tout, on ne sait pas qui tue les journalistes ? Même si ce sont les islamistes, n’ont-ils pas raison de le faire, vu que «vous» - entendre les journalistes éradicateurs – leur avez confisqué leur victoire électorale ?
Vieux et douloureux souvenirs ! Et voilà que des rafales de kalachnikov tirées dans une salle de rédaction aujourd’hui, réveillent tout cela, la douleur d’enterrer les siens et celle de s’enterrer dans le silence. Et j’entends resurgir, amplifiés par la foule et la solidarité internationale, des idées, des cris, des je ne sais quoi qu’on proférait hier, un peu ingénument, du genre, «contre leurs armes nos stylos» et des trucs du même tonneau.
Par exemple, je me souviendrai toujours de l’acharnement que mettait un certain Robert Menard, alors patron de Reporters sans frontières, à faire dire à des journalistes algériens sur lesquels il voulait exercer un tutorat manipulatoire que ce n’était pas les islamistes qui tuaient les journalistes en Algérie. Cette étrange exonération des islamistes apparaît, au regard de son évolution ultérieure vers la droite extrême, comme justifiée par un seul impératif : accabler le pouvoir algérien !
On en aura entendu, des années durant, que non seulement les islamistes ne tuaient pas, et mieux et pire, que derrière chacun d’eux il y avait un flic ou un militaire… L’essentiel était que les victimes que nous étions passent pour les bourreaux des pauvres islamistes !
C’était avant les attentats du 11 septembre 2001. C’était en ces temps bénis par les Etats-Unis où Anouar Haddam, représentant du FIS aux USA et approbateur zélé de l’attentat à la voiture piégée du boulevard Amirouche, se rendait à Rome pour signer la plateforme de Sant’Egidio dans un avion officiel américain. C’était ce temps trouble où la diplomatie de Mitterrand s’accommodait de l’idée d’une prise de pouvoir des islamistes en Algérie. C’était ce sale temps où les démocrates algériens, qu’on ne cessait de railler parce qu’ils étaient anti-islamistes, n’avaient pas droit au refuge en France, lequel refuge était généreusement octroyé aux islamistes dont certains, venus d’Algérie, ont été - et sont potentiellement encore- les idéologues et peut-être les sergents recruteurs des djihadistes.
C’était un temps où nous essayions d’expliquer, parce que nous croyions avoir quelque peu compris dans la souffrance et la mort ce qui nous arrivait en Algérie, qu’il fallait faire une distinction radicale entre islam, religion, et islamisme doctrine politique basée sur la violence et la manipulation du sentiment religieux à des fins de totalitarisme.
Temps gris. Incompréhension. Mépris, même. Dès que tu sortais tes convictions anti-islamistes, c’était comme si tu exhibais une plaque de flic ou un matricule de militaire.
Mais encore une fois, c’était avant le 11 septembre et les attentats de Londres et de Madrid… Puis, l’Occident commença à faire dans l’excès inverse. Les islamistes, non seulement jadis choyés comme les enfants gâtés des USA mais aussi formés par eux contre les Soviétiques en Afghanistan, sont devenus l’ennemi public numéro 1. L’excès inverse advint donc : après avoir blanchi des criminels dans leurs pays, on s’en prit alors à tout musulman même s’il n’avait rien à voir avec sa religion.
On a essayé, chacun où il était, de prévenir. Mieux valait cesser sa complaisance vis-à-vis des islamistes tout simplement en s’en tenant à la laïcité plutôt que de devoir le payer demain lorsque l’intégrisme religieux aura exploité la question sociale des jeunes de banlieue. On est en plein dedans, tout cela naturellement, il ne faut pas être dupe, compliqué et opacifié par toutes les manipulations des officines diverses et variées et les enjeux géostratégiques insondables. Al-Qaïda, Daesh, etc. ?
Je suis d’autant plus ému par l’attaque contre Charlie Hebdo que j’ai appris, en le payant avec mes concitoyens et mes confrères, que chaque fois qu’on tue un journaliste, on tue un combattant de la liberté d’expression et un innocent.

1) La Balade dans le mentir/vrai se poursuivra ultérieurement

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