Pour les "défenseurs" de la soit disante "démocratie ukrainienne"
Comme tant de militants sionistes, Arno Klarsfeld a ses points aveugles: il ne « voit » ni le martyre que subit depuis près de 75 ans le peuple palestinien;, ni les orientations extrémistes et arabophobes de plus en plus délirantes des gouvernements israéliens successifs, le dernier gouvernement israélien en date, celui du revenant corrompu Netanyahou étant en la matière un sommet dans l’abjection grossièrement raciste et fanatique.
Néanmoins il faut reconnaître à Arno Klarsfeld le mérite de voir clair sur l’actuelle diabolisation de la Russie (et sur la « satanisation » concomitante de l’URSS des années 40). Et de dénoncer non sans courage politique la réhabilitation scandaleuse et ultra-dangereuse du régime Zelensky, cette marionnette de l’UE-OTAN qui n’hésite pas à s’allier aux pires nazis, type « Azov », « Aïdar » et autre parti « Svoboda » (alias Parti national-socialiste ukrainien).
Nous sommes loin pour notre part de mettre sur un piédestal Poutine et son régime contre-révolutionnaire, héritier malgré lui de la geste grandiose de l’Armée rouge abattant le nazisme. Loin de nier quelque exaction que ce soit de quelque côté qu’elle ait lieu et quel qu’en puisse être l’auteur, et c’est en quoi nous nous distinguons foncièrement du « campisme » fanatique de la totalité des médias privés et publics dont le manichéisme dérisoire fera rire un jour tout autant que le bourrage de crâne des années 1914/18 provoque aujourd’hui la risée des écoliers.
Mais depuis les années 1990, où déjà le Comité Erich Honecker de Solidarité internationale démontrait que la criminalisation paneuropéenne du communisme historique en général et de l’URSS en particulier creusait le lit de l’extrême droite et du néonazisme en rabaissant les « Rouges » vainqueurs de Hitler et en « relativisant-banalisant » les fascistes, nous ne pouvons que constater que la camarilla médiatique euro-atlantiste participe elle aussi de la banalisation du nazisme en encensant Zelensky et sa bande dangereuse de nostalgiques de Bandera, de russophobes primaires, de chasseurs de sorcières anticommunistes et d’antisoviétiques rétrospectifs et enragés.
A force de banaliser les nazis et de criminaliser les communistes, les Russes, les Chinois, les Cubains et toute espèce d' »ennemi systémique » de l’hégémonie étatsunienne, l’UE-OTAN ouvre un boulevard au nazisme, cette forme la plus conséquemment exterministe de l’anticommunisme, de l’antisoviétisme et, bien entendu, de l’antisémitisme.
« Hommes veillez, disait Brecht, il est toujours fécond le ventre qui a enfanté la Bête immonde ». Cette Bête immonde est le nazisme, et, pensons-nous plus globalement, l’EXTERMINISME capitaliste qui peut de nos jours, armes exterminatrices à l’appui, généraliser la « solution finale » à cette humanité « sans qualités », pour parlait comme Musil, dont l’universalisme juif était la métonymie dans les années 1930. Et qui peut parfaitement, dans l’immédiat, banaliser le(s) génocide(s) hitlérien, tout particulièrement le génocide juif, en créant un énorme danger pour l’ensemble des juifs du monde.
C’est pourquoi, qui veut réellement frapper la Bête immonde doit aussi frapper le « ventre » qui l’enfante périodiquement: l’exploitation capitaliste, l’euro-atlantisme impérialiste et son expansion vers l’Est, ainsi que leur outil permanent: l’anticommunisme, l’antisoviétisme et leurs sous-produits actuels, russophobie et sinophobie bellicistes.
Georges Gastaud, auteur de « Mondialisation capitaliste et projet communiste ».