A gauche, l’unité presque retrouvée,
A gauche, l’unité presque retrouvée
Douze formations à la gauche du Parti Socialiste ont tenu une conférence de presse Mercredi 21 Mars 2018 pour soutenir la journée de mobilisation du Jeudi 22 Mars 2018.
C’est la photographie de famille que toute la gauche attendait. Certes, il y avait de notables absents, Jean-Luc Mélenchon a fait savoir qu’il était soumis à son agenda parlementaire et Benoît Hamon assistait à un hommage à Henri Emmanuelli, un an après sa mort, mais toutes les formations à la gauche du Parti Socialiste, qui n’a pas été convié, étaient représentées, Mercredi 21 Mars 2018 lors d’une conférence de presse en soutien à la mobilisation des cheminots et de la fonction publique du Jeudi 22 Mars 2018. Ce rendez-vous faisait suite à la déclaration unitaire contre les réformes d’Emmanuel Macron, réunissant douze formations, d’Alternative Libertaire à Générations en passant, entre autres, par le groupe parlementaire du Mouvement de la France Insoumise (MFI), le Nouveau Parti anticapitaliste (NPA), le Parti Communiste Français (PCF) et Europe Ecologie Les Verts (EELV).
Lancé par Olivier Besancenot il y a une dizaine de jours, ce front commun se veut une étape pour dire aux salariés mobilisés qu’ils ne sont pas seuls. « Ce qui nous rassemble, ce sont nos positions communes pour la défense des services publics. Nous devons déjouer tous les mensonges, notamment sur le coup du statut des cheminots », a ainsi lancé Olivier Besancenot, qui ajoute que « nous avons besoin de ce sursaut. Cela fait du bien de nous retrouver ».
Tous les représentants des formations politiques étaient d’accord pour louer cette initiative. Pour Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, « l'unité montre que nous nous engageons dans une bataille contre la politique d’inégalités d'Emmanuel Macron, qui est le président des riches et un président autoritaire ».
Si Jean Luc Mélenchon était absent, le MFI était à la fois représentée dans sa composante parlementaire par Ugo Bernalicis, député du Nord, et, pour le Parti de Gauche, par Sarah Legrain. Sarah Legrain en a profité pour rappeler que le Jeudi 22 Mars 2018 était une « bataille d’intérêt général contre une offensive contre tous les secteurs garantissant l’égalité dans la société ». Ugo Bernalicis, quant à lui, a affirmé qu’il était évident que toute la gauche fût réunie pour le Jeudi 22 Mars 2018. Il a aussi rappelé la proposition de Jean-Luc Mélenchon de prévoir une journée d’action plus large, « un week-end, pour que tous ceux qui ont des difficultés pour se mobiliser, puissent dire haut et fort qu’ils défendent les services publics ».
L’initiative d'Olivier Besancenot a été diversement appréciée chez les insoumis. Nombreux sont ceux qui considèrent cela comme une manœuvre de la part du communiste révolutionnaire, à la fois pour remettre en avant un NPA en perte de vitesse, mais aussi pour cornériser Jean Luc Mélenchon, l’obligeant à souscrire à une stratégie de front commun qu’il estime dépassée. Ils veulent nous isoler, résume un cadre du mouvement. Certains y voient également une manœuvre de la part de Benoît Hamon pour reprendre le commandement à gauche. L’ancien socialiste et son mouvement, Générations, sont, en effet, les premiers à louer l’unité retrouvée de la gauche.
« Nous pouvons avoir des débats et des divergences mais, contre le gouvernement, il faut l’unité. C’est ce qui nous a manqué lors du mouvement contre les ordonnances d'Emmanuel Macron », a ainsi déclaré Pascal Cherki, un proche de Benoît Hamon, Mercredi 21 Mars 2018. Il ajoute que « je tiens à remercier Olivier Besancenot, qui a été notre lanceur d’alerte et qui a permis que nous soyons rassemblés ».
Des félicitations répétées par David Cormand, secrétaire national d’EELV. Ce dernier souhaite par ailleurs que cette coalition de rejet devienne une coalition de projets, autour notamment de la sanctuarisation des petites lignes ferroviaires, de la réouverture des trains de nuit ou encore de la renationalisation des autoroutes.
et on ira défiler derrière les cocos "macrono compatibles" du genre Lamandé, Féjean et autre Lahellec petites mains des Lejeune et Le Drian....et leurs homologues, sectateurs, du socialiste Hamon!