Ukraine et menace americano européenne contre la Russie via l'OTAN. La guerre d’Ukraine n’aura pas lieu par Descartes (avec compléments Huma Lann) et dernières prises de position
Dossier Ukraine
A) Prise de position des candidats à la présidentielle
avec communiqué complet de Mélenchon, le plus cohérent!
B) Le discours de Poutine
C) Un peu de recul par Descartes
D) Dossier d'analyse:
1)drôle et clair par le "canard réfractaire"
2)complet par le blog les" crises"
3) engagé par la tendance du PCF "Faire vivre le PCF"
E) Petit rappel pour les nostalgiques de la LVF
D'après ouest France
Anne Hidalgo, Yannick Jadot, Jean-Luc Mélenchon, Fabien Roussel, Christiane Taubira, Marine Le Pen et Éric Zemmour ont réagi à l'allocution de Vladimir Poutine, lundi 21 février, après que ce dernier a reconnu l'indépendance des régions séparatistes pro-russes de l'Ukraine.
Plusieurs candidats de gauche à la présidentielle ont appelé à la fermeté lundi 21 février 2022, après la décision de Vladimir Poutine de reconnaître l'indépendance des régions séparatistes pro-russes de l'Ukraine, Marine Le Pen souhaitant, elle, que tout soit fait « pour retrouver la voie du dialogue » et Éric Zemmour appelant à « éviter une nouvelle guerre ».
Mélenchon le plus cohérent!
Les autres d'après ouest France
il y a les crétins, perroquets pro américains, Macron, Hidalgo, Tobira, Jadot à la vue courte d'eurolâtres. Une illustration de la nullité de la section polex du PCF dans la déclaration de Roussel. Les fascistes et les nationalistes de droite sont plus prudents en essayant de renvoyer américains et russes dos à dos. l'Huma Lann
Pour la socialiste Anne Hidalgo, « la décision unilatérale de Vladimir Poutine constitue une violation du droit international et de la souveraineté de l'Ukraine ». « La France et l’Europe doivent être solidaires, unies et fermes face à cette menace contre la paix en Europe », a-t-elle affirmé sur Twitter.
« La reconnaissance des entités séparatistes par Poutine porte atteinte à l'intégrité territoriale et à la démocratie de l'Ukraine. Aucune complaisance ! J'en appelle à une réponse française et européenne ferme et unie », a réagi l'écologiste Yannick Jadot sur le même réseau social.
Pour Jean-Luc Mélenchon, « une ligne est franchie » et « quoiqu’on pense des arrière-pensées ou des logiques de situation, il n'empêche que c’est bien la Russie qui a pris la responsabilité de cet épisode ». Dans un long communiqué, le candidat LFI évoque « le bilan navrant de Macron dans cet épisode » et demande que le Premier ministre s'explique « dans les heures qui viennent » devant l'Assemblée nationale.
Le communiste Fabien Roussel a fustigé dans un tweet « une décision extrêmement grave et dangereuse », affirmant que « tout doit être fait pour désamorcer cette guerre qui menace aux portes de l’Europe ».
Pour Christiane Taubira, s'exprimant elle aussi sur Twitter, « la Russie choisit la force et le fait accompli. (...) La solidarité des États européens avec l’Ukraine ne doit pas faillir. Même si la diplomatie doit continuer d'œuvrer ».
La candidate du Rassemblement national Marine Le Pen a de son côté jugé que la décision de M. Poutine était « un acte éminemment regrettable », mais que « tout doit être fait pour retrouver la voie du dialogue afin d’assurer la paix en Europe ».
« Désormais, la solution passe probablement par l’organisation d’une conférence réunissant les États-Unis, la Russie, la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni ainsi que la Pologne, la Roumanie, la Hongrie et la Slovaquie, Etats frontaliers de l’Ukraine », a estimé Mme Le Pen dans un communiqué.
Appelant à éviter « absolument une nouvelle guerre », le candidat d'extrême droite Éric Zemmour estime d'ores et déjà que les futures sanctions que prendront les États-Unis et l'UE seront « inefficaces » et iront « à l'encontre de nos intérêts économiques ». Il propose ainsi « un traité consacrant la fin de l'expansion de l'Otan ».
Emmanuel Macron, qui a multiplié les entretiens ces derniers jours pour éviter la guerre en Ukraine, a condamné la décision du président russe et réclamé des « sanctions européennes ciblées » à l'encontre de Moscou, selon un communiqué de l'Élysée.
Les réactions de la classe politique française vues par les russes!
https://francais.rt.com/france/96057-classe-politique-francaise-reagit-reconnaissance-par-russie-republique-donbass
A noter que Hollande se distingue par son alignement sur Washington, rien que de que de très normal chez lui!
Le discours de Poutine
https://www.youtube.com/watch?v=uEbDp44LA1o
https://www.youtube.com/watch?v=uEbDp44LA1o
C’est partout le bruit des bottes, chantait Ferrat. Aujourd’hui, le bruit des bottes est surtout présent sur ces médias qui sont censés nous informer, et qui en pratique nous manipulent. Je parle, bien entendu, de la « guerre d’Ukraine » annoncée comme imminente par tous ces joyeux compères qui déclarent la guerre mais n’y vont pas. Et bien, mon cher lecteur, je suis content pour une fois de pouvoir être optimiste. La « guerre d’Ukraine » n’aura pas lieu. Et elle n’aura pas lieu pour une très simple raison : elle n’est dans l’intérêt de personne.
Mais alors, me direz-vous, pourquoi tant de tension ? Pourquoi tant de déclarations martiales, de négociations enfiévrées, de déplacements de troupes des deux côtés ? Pourquoi l’ambassade américaine à Kiev a été fermée avec la dramaturgie habituelle – incinération de la documentation, destruction des ordinateurs – pour être déplacée à Lvov (1) ? Parce que si personne n’a intérêt à ce qu’il y ait une guerre, beaucoup de monde a au contraire intérêt à ce que le péquin moyen croie qu’on en a évité une.
Evacuons d’abord la question des principes. Nos vénérables journaux – y compris le plus vénérable d’entre eux – expliquent en long, en large et en travers que nous sommes moralement tenus de défendre la souveraineté de l’Ukraine et l’intégrité de son territoire, bref, qu’il faut mourir pour Dantzig. Ces mâles déclarations devraient être jugées à l’aune des engagements passés de ces mêmes journaux. Peu de gens s’en souviennent, en effet, qu’en 1999 les avions de l’OTAN ont bombardé Belgrade. Le but de l’opération ? Soutenir les revendications d’un mouvement séparatiste, l’UCK, qui luttait pour l’indépendance de la région serbe du Kossovo. Les bombardements finiront par mettre Belgrade a genoux et l’UCK, pourtant considéré comme une organisation terroriste, atteindra son but et se verra confier le gouvernement de la province. Il est amusant maintenant de relire ce que nos vénérables médias disaient à l’époque. Les articles sont disponibles sur Internet, ce qui me dispense de recopier des citations. On y chercherait longtemps dans ces papiers quelque chose sur le respect de la souveraineté de la Serbie ou de son intégrité territoriale, qu’on ne trouverait rien. Comme quoi, la formule attribuée a William Randolph Hearst, « souvenez-vous que les lecteurs ne relisent jamais le journal de la veille », reste toujours aussi vraie.
Autrement dit, en 1999 les autorités serbes étaient des affreux parce qu’il ne voulait pas accorder au séparatistes albanophones l’indépendance de leur province. En 2022, les autorités ukrainiennes sont les gentils parce qu’ils refusent d’accorder aux séparatistes russophones l’indépendance de leur province. En 1999, les Américains étaient des gentils parce qu’ils ont détaché le Kossovo de la souveraineté serbe par la force, en 2022 les Russes sont des affreux parce qu’ils ont détaché la Crimée de la souveraineté ukrainienne par la force. On voit donc que les principes n’ont rien à faire là-dedans, n’en déplaise à ceux qui n’ont toujours pas compris que la politique internationale ne se fait et ne s’est jamais faite sur des principes, et que ceux-ci ne sont invoqués que pour occulter des intérêts.
Maintenant, revenons à l’Ukraine. Si la tension monte, c’est parce que cela arrange tout le monde. Cela arrange d’abord les américains, qui ont toujours besoin d’un ennemi extérieur pour occulter leurs fractures internes et créer une forme d’unité nationale. Et tant qu’à avoir un ennemi, autant le choisir faible, comme ça on peut le vaincre sans trop d’effort. C’est vrai sous tous les présidents, mais c’est particulièrement vrai pour les présidents démocrates, qui ont besoin de se donner une image de force. Ce fut Truman en Corée, Kennedy avec la crise des missiles puis l’intervention au Vietnam, Carter en Iran et Afghanistan, Clinton avec Milosevic, Bush père et fils avec Saddam Hussein. Biden s’inscrit dans cette même tradition : on se souvient de ce pauvre Colin Powell agitant au conseil de sécurité de l’ONU la menace « imminente » des armes de destruction massive de Saddam Hussein, menace qui s’est révélée être une fabrication. On se souviendra peut-être de l’administration Biden dénonçant la menace tout aussi « imminente » d’une intervention de la Russie qui n’a jamais été dans les cartes, et dont on vous expliquera demain que si elle n’a pas eu lieu, c’est grâce à l’action décisive du président des Etats-Unis d’Amérique.
Pour les Russes, la montée de tension est aussi pleine d’avantages. D’abord, elle installe la Russie – un pays dont le PIB est, rappelons-le, équivalent à celui de l’Espagne et à peu près moitié du notre, pour une population deux fois plus importante – au centre du jeu diplomatique. Ces derniers jours, Poutine apparaît comme l’égal de tous les grands de ce monde : Scholz et Macron se déplacent pour aller le voir à domicile, Biden l’appelle directement au téléphone. En affirmant que la Russie est en mesure d’attaquer et d’occuper l’Ukraine, les américains accordent à la puissance russe un label de crédibilité. Ce qui n’est pas inutile vis-à-vis des autres voisins de la Russie et auprès de l’opinion publique russe. Finies les saillies méprisantes sur une armée russe prétendument mal équipée, mal organisée, mal commandée…
Pour le système EU-OTAN – qu’il faut arrêter d’opposer, alors qu’OTAN et UE ont été conçus par les mêmes gens et avec les mêmes objectifs – la situation est là aussi pleine d’opportunités. La crise permet de faire rentrer dans le rang un certain nombre de pays de l’Est, comme la Pologne, devenus un peu trop remuants. Connaissant l’obsession antirusse (2) de certains de ces pays on ne doit pas s’étonner que le coup de l’épouvantail marche encore à l’heure de déclencher le tropisme otanien de ces pays. Ce qui permet d’enterrer convenablement tous ces discours de « souveraineté européenne » qu’on aime tant à Paris, mais guère ailleurs. Celui qui a le plus à perdre dans l’affaire c’est Macron : la tension à l’Est pousse la Mitteleuropa à se mettre sous le parapluie américain, affaiblissant d’autant le discours sur la « puissance européenne » si cher à notre président.
Comme la tension arrange tout le monde, et qu’une guerre n’arrangerait personne, on peut d’ores et déjà prévoir la fin de l’affaire. Il y aura une détente, des concessions cosmétiques de part et d’autre, et chacun proclamera sa victoire : Biden affirmera que si les russes n’ont pas attaqué, c’est grâce à son action, Poutine soutiendra que si l’Ukraine n’adhère pas à l’OTAN c’est grâce à sa démonstration de force, les Européens comme d’habitude se féliciteront de leur unité. Et le citoyen gavé d’informations alarmistes remerciera les grands de la terre de nous avoir évité une guerre…
Descartes
En complément sur le Canard Réfractaire
https://www.youtube.com/watch?v=FapkmgNlaYk
https://www.youtube.com/watch?v=FapkmgNlaYk
Autres éléments
https://www.les-crises.fr/ukraine/
https://www.les-crises.fr/ukraine/
Voici les billets composant la série Ukraine réalisée depuis la fin mars pour mieux comprendre cette zone stratégique.
- [U1-1] Comprendre l’Ukraine – Le Pays
- [U1-2] Comprendre l’Ukraine – L’Histoire du pays (1/2)
- [U1-2] Comprendre l’Ukraine – L’Histoire du pays (2/2)
- [U1-3] Comprendre l’Ukraine – La Population
- [U1-4] Comprendre l’Ukraine – La Religion
- [U1-5] Comprendre l’Ukraine – Les langues
- [U1-6] Comprendre l’Ukraine – Le PIB
- [U1-7] Comprendre l’Ukraine – Le commerce international
- [U1-8] Comprendre l’Ukraine – La politique depuis 1991
- 25 cartes et graphiques pour comprendre l’Ukraine
- Les 5 Ukraines
- [U3-1] Le phénomène nazi en Ukraine – La Galicie
- [U3-2] Les Juifs d’Europe orientale
- [U3-3] Les Juifs de Galicie & Les mouvements nationalistes ukrainiens
- [U3-4] L’invasion nazie en 1941 et la guerre
- [U3-5] Le sort des juifs en Galicie (1/2)
- [U3-5] Le sort des juifs en Ukraine (2/2)
- [U3-6] L’UPA en action et les Massacres de la Volhynie
- [U3-7] La résurgence néonazie depuis 1991 en Ukraine : du SNPU au parti Svoboda
- [U3-7] Députés de Svoboda : cachez ces néonazis que nous ne saurions voir…
https://www.youtube.com/watch?v=uEbDp44LA1o
https://www.youtube.com/watch?v=uEbDp44LA1o
Discours de Poutine lundi 21
Rappel utile pour les nostalgiques de la LVF
La LVF est une association loi de 1901 dont le siège national était situé 19 rue Saint-Georges dans le 9e arrondissement de Paris5. Elle était dirigée dans la Zone occupée par un Comité central chargé du recrutement, dont faisaient partie Eugène Deloncle, Jacques Doriot, Marcel Déat, Marcel Bucard, Pierre Costantini, Paul Chack et Pierre Clémenti, tandis que le recrutement dans la Zone libre était confié à un Comité d'action à Marseille, dirigé par Simon Sabiani, et dont faisait partie Louis Lumière.
Un Comité d'honneur donnait sa caution morale. Des personnalités des plus populaires y participent : le cardinal Baudrillart, le chanoine Tricot, les académiciens Abel Bonnard et Abel Hermant, le président de la Fédération de la presse Jean Luchaire, le savant Georges Claude, l'écrivain Alphonse de Châteaubriant, etc.6 ; ainsi que, plus marginalement, des dirigeants du Parti national breton comme Alan Heusaff, Yves Le Négaret et Taldir Jaffrennou. Son organe de presse était Le Combattant européen, dont le rédacteur était Marc Augier.
Petit rappel local pour les pro américains français!!!!
A le lieu
Le résultat pour les agresseurs nazis!
Si c'est ce que vous voulez, continuez!