A propos du décès d’Elizabeth II, la reine d'Angleterre
A propos du décès d’Elizabeth II
8 septembre 2022 – Communiqué du PRCF
Héritiers des Sans Culottes de 1793 et des Communards de 1871, militants du communisme et de la mise en extinction universelle des classes sociales, partisans a fortiori de la disparition de tout vestige du féodalisme, nous n’aurons pas l’hypocrisie de rallier le grand élan néo-royaliste consensuel que voudraient susciter en France nos médias pseudo-républicains à l’occasion du décès de la reine d’Angleterre.
Pour autant nous comprenons que des millions de Britanniques, y compris de simples travailleurs et de citoyens de base des pays du Commonwealth, éprouvent une peine sincère à l’occasion du décès d’une personnalité qui, depuis plus de 70 ans, a présidé avec dignité et retenue aux destinées de son pays.
Toutefois, c’est à l’unisson des centaines de milliers de travailleurs anglais, écossais, gallois, qui sont présentement en grève en Grande-Bretagne, que notre cœur bat aujourd’hui.
Et cela d’autant plus que l’impitoyable bourgeoisie anglaise vient, par l’entremise du parti tory, de porter à sa tête une Cruella Thatcher bis qui, à peine devenue Premier Ministre, claironne qu’elle veut intensifier l’escalade militaire en Ukraine, briser les grèves, araser les maigres services publics anglais et éradiquer ce qui reste des droits sociaux en Grande-Bretagne, encourager les pratiques antiécologiques du grand capital en Mer du Nord et ailleurs.
Camarades britanniques, nous, militants franchement communistes et républicains français sommes conscients que, plus que jamais, une défaite de la classe ouvrière britannique serait NOTRE défaite et que sa victoire serait notre victoire! Et que par conséquent, la meilleure manière d’être solidaire de votre combat n’est pas de participer au consensus néo-monarchique mondial auquel nos répugnants médias d’Etat nous convoquent, mais de travailler ardemment en France même à une « grande explication » entre les travailleurs français et leur propre oligarchie capitaliste, pro-UE et pro-OTAN dirigée par Macron: c’est pourquoi nous nous battons sur le thème « plus un sou pour la guerre, l’argent pour les salaires! ».
Nous sommes aussi de tout cœur avec ceux qui, au Québec notamment, espèrent que leur pays accèdera tôt ou tard à la pleine émancipation nationale, linguistique, sociale et culturelle. Toutes choses que ne symbolise guère la présence désuète de l’imagerie de la monarchie anglaise dans la symbolique étatique et monétaire du Canada « indépendant » et « fédéral » actuel.
Plus que jamais, sans renier le passé ni les traditions de quelque peuple que ce soit, réaffirmons ensemble des deux côtés de la Manche que l’avenir appartient aux peuples et aux travailleurs de tous les pays.
Communiqué du Parti communiste britannique (CPB)
Elizabeth Windsor est décédée en laissant le royaume sur lequel elle régnait plus pauvre, avec de plus grandes disparités de richesses et de revenus, des profits obscènes marqués par l'évasion fiscale (dont sa monarchie profite) et avec ses activités impérialistes agressives totales, y compris en menant une guerre par procuration en Europe.
Les échecs de la monarchie en tant qu'institution sont tissés dans son tissu même et elle joue un rôle dans l'empire et la domination de classe et en tant qu'agent actif de la classe capitaliste.
Pour cette raison, c'est un obstacle au progrès pour une société d'égaux que nous appelons socialisme.
Bien que leur voix soit réduite au silence au cours des prochains jours, avec le temps, les millions de personnes de la classe ouvrière qui veulent avoir une République se feront entendre.
Le Parti communiste, dans son programme "Britain's Road to Socialism", affirme la souveraineté populaire du peuple et de ses représentant.e.s élus dans les parlements, les gouvernements et les mouvements de masse. Cela nécessite l'abolition de tous les pouvoirs et institutions monarchiques, y compris les postes de chef d'État et de commandant en chef des forces armées, ainsi que la prérogative royale, le Conseil privé et les bureaux de l'État qui n'ont pas de comptes à rendre.