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Publié par Pour une vraie gauche à Lannion

Pour les médias c'est un coup de tonnerre, pour de nombreux communistes fidèle à l'idée communiste c'est un soulagement et un espoir. Cependant on peut être plus que réservé sur la victoire de la bande à Chassaigne, un cheval borgne remplace un cheval boiteux. La composition du groupe  qui a obtenu 42% des votes interne du PCF est des plus curieux quelques anciens huistes très socialo compatibles, tout comme la section éco du PCF et à l'autre bout les gens de Vénissieux ou des personnes comme Danièle Bleitrach sans compter quelques chevaux de retour qui essaient de se replacer comme Marchand et d'autres des "familles du 94". Bref comme le dit le personnage joué par Delon dans le "Guépard", Tancredi
« Il faut que tout change pour que tout reste comme avant »
Il est à craindre que pour le PCF il en soit ainsi, dommage! Les quelques notes ci-dessous tirée du Blog "le Réveil communistes sont éclairantes sur le jeu interne de ces courants!

http://www.reveilcommuniste.fr/article-plus-d-interventions-au-cn-du-pcf-sur-reveil-communiste-125217810.html

http://www.reveilcommuniste.fr/article-plus-d-interventions-au-cn-du-pcf-sur-reveil-communiste-125217810.html

 

Un test Lahellec restera-t-il au PCF et Mesdames Féjean et Bernard cesseront-elles de cumuler?
De la vanité du jeu politique interne au PCF en général, et de ses congrès en particulier

5 Octobre 2018 , Rédigé par Réveil Communiste Publié dans #GQ, #Réseaux communistes, #Congrès du PCF depuis 2008, #CN du PCF, #élection 17

Notes actualisées de 2014 à 2018.

Les militants du PCF étant absorbés par la préparation de leur congrès, une piqûre de rappel s'impose à ceux qui prendraient au sérieux ces enfantillages.

Rappel de la décision du 15/12/2014 :

"Réveil Communiste" ne publiera plus à l'avenir de compte rendu d'intervention au CN du PCF, car il est contreproductif de faire croire que ce lieu est un réel forum de discussion et d'expression démocratique. Les membres du CN représentant l'opposition y sont neutralisés et finissent par servir de faire valoir pseudo-démocratique, tandis que leurs interventions ne sont jamais rapportées ni commentées dans les médias liés au parti.

Commentaire :

Le PCF dans la mesure où il existe encore est maintenant très majoritairement animé par des cadres qui ont été formés à l'image des idées du groupe dirigeant postcommuniste, et dont l'idéologie se situe quelque part dans ce qu'on appelait autrefois le marais, ou le "centre-gauche", avec un vernis bariolé postmoderne et il ne va pas changer de sitôt, s'il change jamais. Le PCF actuel est beaucoup plus à droite que ne l'était la plateforme de Mélenchon pour les présidentielles. Il peut survivre dans cet état encore cent ans, en appoint à qui voudra bien de son soutien opportuniste en échange de places et d'élus, et même survivre au PS, comme l'a fait le Parti radical de Clemenceau qui existe encore.

Comme on dit, on ne peut pas faire boire un âne qui n'a pas soif. Mais on peut aussi décider de cesser de servir de caution. En 2014, certains militants oppositionnels du PCF auraient bien voulu boycotter les européennes, mais il ne l'ont pas osé pour préserver leur chances d'intervention dans ce cénacle, notamment à l'occasion de la conférence nationale du 8 novembre 2014 que l'Univers attendait avec impatience. On a vu le résultat. C'est à dire que comme d'habitude on n'a rien vu.

Les congrès du PCF sont des impasses politiques. Après plus de dix ans d'expérience de la question, j'en suis venu à penser que la participation aux congrès du PCF aboutit quelque soit le contenu du débat à renforcer la légitimité identitaire d'un groupe dirigeant inamovible, qui est en pratique ultra-droitier, quoi qu'il dise, tout en s'éloignant du débat public pour plonger dans un entre-soi militant où l'on se sent en sécurité à l'abri du regard du prolétariat.

C'est pour les opposants à la ligne capitularde poursuivie depuis Martigues ( en 2000 - et sans doute bien avant !), donner tête baissée dans un piège. Le congrès du printemps 2016 produisit une répétition de la situation de 2013 avec les mêmes groupes oppositionnels marginalisés dans le parti et hostiles entre eux, qui rejouèrent la partie perdue depuis 2003 (dont la mémorable section "historique" du XVème, le groupe trotskyste La Riposte, le groupe plus ou moins marchaisien constitué autour de la section de Vénissieux que j'ai soutenu en 2008 et 2013), qui avaient déjà perdu leurs dirigeants historiques (Grémetz, Gerin, Henri Alleg, etc), et dont la stratégie sembla s'épuiser dans la production de textes dont le contenu était forcément excellent sur le papier, mais sans objet réel. Ces groupes refusaient les tendances au nom du centralisme démocratique, mais constituaient des tendances de fait, parfaitement sclérosées. Le centralisme démocratique devint dans ces conditions un pur fétiche qui servait à justifier les chamailleries, l'inaction et le refus des clarifications et de la prise de risque politique.

Persévérer dans ses idées à contre-courant de l'air du temps pendant de longues années est louable, mais non persévérer à reproduire des tactiques qui ratent à tous les coups ! On pouvait penser que tout ce qui renforcerait un courant révolutionnaire dans le PCF serait bon à prendre, mais si ce révolutionnarisme n'est constitué que de mots creux, lancés pour dévoyer les énergies vers des querelles qui paraitront vues de l'extérieur infantiles et byzantines, ce n'est qu'une nouvelle forme de gauchisme et un opportunisme de gagne-petit.

Ce que devraient faire les communistes dignes de ce nom, c'est un congrès pour fonder un nouveau "parti prolétarien révolutionnaire" (qui ne porterait évidemment pas un tel nom connoté gauchiste si éloigné du langage ordinaire), avec les éléments sains des divers groupes communistes, dont le PCF. Le signifiant "communiste" en tant que tel n'est évidemment pas un critère suffisant pour sélectionner ces éléments. Leur caractère sain ne peut se révéler que par la pratique concrète.

La section de Vénissieux aurait pu engager une dynamique dans cette direction, dans et hors le PCF, mais elle ne l'a pas fait. D'où l'enlisement de tentatives comme le réseau interne "Faire vivre et renforcer le PCF", ou hors parti "les Assises du communisme". Responsabilité partagée il est vrai avec les groupuscules qui ont freiné des quatre fers pour garder un contrôle illusoire sur ce mouvement à peine esquissé.

La fête de l'Huma 2016 a donné un nouvel aperçu de ce vide, où l'on a vu la plupart des militants qui s'expriment dans les médias se laisser tranquillement canaliser vers un vote PS au second tour. Le seul objectif du groupe dirigeant semblait être de chercher à secourir un PS en perdition avec ses maigres forces, tandis que l'opposition s'égosillait à réclamer une "candidature communiste" de confusion, la candidature potentielle Chassaigne, bien plus à droite que celle de Mélenchon, ou même que celle de Marie-George Buffet en 2007.

Lorsque Mélenchon a proposé sa candidature présidentielle avec un accent anti-Otan et anti UE parfaitement audible, les oppositionnels de toujours au PCF qui disaient la même chose que lui, mais qui prêchaient dans le désert depuis le congrès de Martigues (2000) ou depuis plus longtemps encore auraient dû dire "banco" comme l'a fait le PRCF, dont ils partagent d'ailleurs presque toutes les positions. Mais l'amour de la vieille maison a été le plus fort et les identitaires du PCF ont concouru tant qu'ils ont pu au sabotage en règle organisé par les deux tendances les plus droitières et opportunistes de la direction : les déçus du "Front de gauche" qui ont fini par trouver Mélenchon affreusement patriotique, carrément fasciste, et les thuriféraires gayssotins sociaux-libéraux de la "gauche plurielle" conservés au frais dans la "cellule "éco" qui le trouvaient affreusement protectionniste, carrément nazi !

L'opposition de gauche au PCF ne se bat en fin de compte que pour maintenir le PCF en vie, tel qu'il est, et par sa force d'inertie contribue à la culture de l'échec qui le caractérise.

 
GQ, 22 juin 2017, relu le 14 septembre 2018
 
PS : Les congressistes du PCF ont une tradition qui confirme inconsciemment la vanité des débats auxquels ils ont participé : à la fin du congrès avant d'aller faire la fête ils réduisent en confetti tous les textes sur lesquels ils se sont laborieusement penché et dont ils ont disputé chaque virgule, grimpent sur les tables comme des gamins et jettent le tout en l'air.

 

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