La Commune au café Théodore
Par le Comité Trégor-Argoat des Amis de la Commune,
Gustave Courbet, non seulement fut un peintre qui révolutionna la peinture, mais il fut aussi un révolutionnaire « socialiste », ami de Proudhon, membre de la Commune de Paris, élu du VI ème arrondissement.
Courbet et la Commune (1870-1871)
A la chute du Second Empire, Courbet est élu Président de la Fédération des artistes. Alors que Paris subit le siège des armées prussiennes et que beaucoup fuient la capitale, Courbet reste sur place. Lui qui avait suivi avec un intérêt modéré les événements de 1848, garde cependant à l’esprit le souvenir de son grand-père, sans-culotte en 1789.
En février 1871, son engagement se confirme : il se présente aux élections législatives, sans succès. En avril 1871, la commission exécutive de la Commune de Paris le charge de rouvrir les musées parisiens et d’organiser le Salon.
Elu au Conseil de la Commune, Gustave Courbet n’est cependant pas garde national et ne participe donc pas aux combats. Arrêté par les versaillais le 7 juin, le peintre est condamné en septembre à 6 mois de prison et 500 francs d’amende auxquels s’ajoutent 6 850 francs de frais de procédure.
Le temps des épreuves (1871-1877)
La démolition, le 16 mai 1871, de la colonne Vendôme érigée par Napoléon Ier, devenue le symbole du Premier et du Second Empire, avait été votée par la Commune le 12 avril 1871. Soit, quatre jours avant l’élection de Courbet. Mais l’artiste avait eu l’imprudence de lancer en septembre 1870 une pétition dans laquelle il réclamait au gouvernement de la Défense nationale de bien vouloir l’autoriser à « déboulonner » la colonne.
En 1873, à la suite d’un nouveau procès, Courbet est jugé responsable. On le condamne à rembourser les frais de reconstruction de la colonne s’élevant à 323 091 francs. Courbet perd une grande partie de sa fortune et part s’installer en Suisse de peur d’être à nouveau emprisonné
Celui que la police avait d’abord jugé « tapageur mais peu à craindre » deviendra un véritable bouc-émissaire en raison de sa notoriété. Dans une lettre écrite en exil en juin 1875, il résume la situation avec lucidité : « Je crois que dans l’histoire, il sera rare de trouver un homme dans ma position, qui après avoir travaillé toute sa vie pour tâcher d’établir le bien et les arts dans son pays ait été persécuté par ce même pays d’une façon aussi épouvantable ». Minoritaire, il l’a été toute sa vie, entraîné à penser par lui-même avec une grande indépendance d’esprit. Son ami Jules Vallès écrira dans une jolie formule qu’il a payé « les pots cassés de la gloire ».
Notre site : https://commune-1871-tregor.monsite-orange.fr/
Sur Courbet : https://archives-comite.monsite-orange.fr – Onglet « 2019 »
Participation libre
le Comité Trégor-Argoat des Amis de la Commune de Paris-1871 propose :
ROSSEL ET LA COMMUNE DE PARIS – 1h45
Un témoignage pour l’Histoire
Scénario : Jean-Pierre Chevénement avec la collaboration de Daniel Grand-Clément
Réalisation : Serge Moatti
Dans les rôles principaux : André Dussolier, Georges Wilson, Maurice Biraud, Raymond Bussières, Véronique Silver
Le 2 septembre 1870 marque la défaite des armées Françaises devant les Prussiens, entraînant la chute du Second Empire et la proclamation de la République. C’est alors la constitution du Gouvernement provisoire à Paris, gouvernement dit « des Jules ». Un jeune officier de l’armée du Rhin, Louis-Nathaniel Rossel, s’insurge contre les intrigues politiques. Après la capitulation de Metz, il rejoint Gambetta le délégué du gouvernement de la Défense nationale qui le nomme colonel à titre auxiliaire et l’envoie au camp de Nevers. C’est là qu’il apprend que le parti de la capitulation a gagné et que la Commune de Paris s’est soulevée.Sans affinité particulière avec le mouvement ouvrier, il rejoint la « Commune » par patriotisme et sa volonté de l’organiser va échouer.Après avoir refusé la dictature qu’on lui propose, Rossel démissionne. Dénoncé aux Versaillais, emprisonné, jugé par un tribunal militaire qui le condamne à mort, il refuse la fuite que lui proposent les hommes de Thiers. Il sera donc fusillé le 28 novembre 1871 au camp de Satory à l’âge de 27 ans.
Jean Pierre Chevénement a baptisé cette dramatique « Un témoignage pour l’Histoire », il y fait intervenir des hommes symboles : Robespierre, Lénine, Trotsky, Blum, Pétain, De Gaulle … qui chacun donne son propre éclairage de l’événement.