Communiqué de presse Que se cache-t-il derrière la fermeture de l’usine Honeywell de Plaintel ? Un scandale d’Etat ! Fin 2018 le groupe multinational américain Honeywell fermait son site de production industriel de Plaintel pour le délocaliser en Tunisie licenciant en même temps 38 salarié(es). Cette entreprise, créée il y a une cinquantaine d’années et qui compta jusqu’à 300 salarié(es) ava
Communiqué de presse
Que se cache-t-il Communiqué de presse
Que se cache-t-il derrière la fermeture de l’usine Honeywell de
Plaintel ?
Un scandale d’Etat !
Fin 2018 le groupe multinational américain Honeywell fermait son site
de production industriel de Plaintel pour le délocaliser en Tunisie
licenciant en même temps 38 salarié(es). Cette entreprise, créée il y a
une cinquantaine d’années et qui compta jusqu’à 300 salarié(es) avant
son rachat en 2010 par Honeywell, au groupe Spirian fabriquait des
masques respiratoires jetables et des vêtements de protections
sanitaires en quantité considérable. Sa production était de 200 millions
de masques par an, soit près de 20 millions par mois, fabriqués sur des
machines ultras-modernes pouvant produire chacune 4000 masques à
l’heure.
Non contente de faire appel aux aides de l’Etat pour financer les huit
plans sociaux que la multinationale Honeywell à mis en œuvre pour se
débarrasser de ses salariés, Honeywell a pris la décision irresponsable
en novembre 2018 de détruire ses huit machines en les faisant concasser
par la déchetterie située sur la zone industrielle des Châtelet à
Ploufragan.
Les sections syndicales Cgt et Cfdt de l’usine de Plaintel avaient à
l’époque, lancé un cri d’alarme pour empêcher la fermeture du site et la
destruction de leur outil de production. Elles avaient multiplié les
actions et les démarches pour éviter le pire. Elles s’étaient même
adressées au Président de la République Emmanuel Macron et au Ministre
de l’Economie Bruno Le Maire. Mais ces derniers ce sont contentés
d’accuser réception de leurs courriers mais se sont bien gardés
d’intervenir. Ils pensaient sans doute en bon libéraux, qu’une
intervention de l’Etat ne servirait à rien, puisque que dans un monde
mondialisé et heureux, la main invisible du marché finirait par montrer
son efficience pour préserver l’intérêt général.
Aujourd’hui, le retour au réel est brutal et c’est avec stupeur que le
pays tout entier découvre avec la catastrophe sanitaire du coronavirus
qu’il ne possède pratiquement pas de stocks de masques, pourtant
indispensables pour protéger les personnels soignants, l’entourage des
malades et tous les salarié(es) obligé(es) de travailler pour éviter
que le pays tout entier ne s’écroule. Pour l’union syndicale Solidaires
des Côtes d’Armor, la fermeture de l’usine Honeywell de Plaintel et la
destruction de ses outils de production, comme l’inaction des autorités
publiques représentent un scandale qui doit être dénoncé. La chaine des
responsabilités dans cette affaire doit aussi être mise en lumière. Les
Dirigeants d’Honeywell et les autorités de l’Etat doivent aujourd’hui
rendre des comptes au pays. D’ores et déjà Solidaires a demandé à
Fin 2018 le groupe multinational américain Honeywell fermait son site
de production industriel de Plaintel pour le délocaliser en Tunisie
licenciant en même temps 38 salarié(es). Cette entreprise, créée il y a
une cinquantaine d’années et qui compta jusqu’à 300 salarié(es) avant
son rachat en 2010 par Honeywell, au groupe Spirian fabriquait des
masques respiratoires jetables et des vêtements de protections
sanitaires en quantité considérable. Sa production était de 200 millions
de masques par an, soit près de 20 millions par mois, fabriqués sur des
machines ultras-modernes pouvant produire chacune 4000 masques à
l’heure.
Non contente de faire appel aux aides de l’Etat pour financer les huit
plans sociaux que la multinationale Honeywell à mis en œuvre pour se
débarrasser de ses salariés, Honeywell a pris la décision irresponsable
en novembre 2018 de détruire ses huit machines en les faisant concasser
par la déchetterie située sur la zone industrielle des Châtelet à
Ploufragan.
Les sections syndicales Cgt et Cfdt de l’usine de Plaintel avaient à
l’époque, lancé un cri d’alarme pour empêcher la fermeture du site et la
destruction de leur outil de production. Elles avaient multiplié les
actions et les démarches pour éviter le pire. Elles s’étaient même
adressées au Président de la République Emmanuel Macron et au Ministre
de l’Economie Bruno Le Maire. Mais ces derniers ce sont contentés
d’accuser réception de leurs courriers mais se sont bien gardés
d’intervenir. Ils pensaient sans doute en bon libéraux, qu’une
intervention de l’Etat ne servirait à rien, puisque que dans un monde
mondialisé et heureux, la main invisible du marché finirait par montrer
son efficience pour préserver l’intérêt général.
Aujourd’hui, le retour au réel est brutal et c’est avec stupeur que le
pays tout entier découvre avec la catastrophe sanitaire du coronavirus
qu’il ne possède pratiquement pas de stocks de masques, pourtant
indispensables pour protéger les personnels soignants, l’entourage des
malades et tous les salarié(es) obligé(es) de travailler pour éviter
que le pays tout entier ne s’écroule. Pour l’union syndicale Solidaires
des Côtes d’Armor, la fermeture de l’usine Honeywell de Plaintel et la
destruction de ses outils de production, comme l’inaction des autorités
publiques représentent un scandale qui doit être dénoncé. La chaine des
responsabilités dans cette affaire doit aussi être mise en lumière. Les
Dirigeants d’Honeywell et les autorités de l’Etat doivent aujourd’hui
rendre des comptes au pays. D’ores et déjà Solidaires a demandé à plusieurs Parlementaires de la Région d’interpeller le Gouvernement sur
ce scandale. Solidaires propose également que le site industriel de
fabrication de masques de protection sanitaire de Plaintel soit récréé
en urgence sous un statut d’Etablissement Public Industriel et
Commercial (EPIC) ou sous la forme d’une Société Coopérative Ouvrière
de Production (SCOOP). Le personnel compétent et disponible existe et ne demande que cela. De l’argent il y en a. La Banque Centrale Européenne
vient de débloquer 750 milliards de liquidités. Que cet argent soit mis
en priorité au service de l’urgence sanitaire et de l’intérêt général,
plutôt que de laisser aux seules banques privées le privilège de le
prêter ou pas.
Saint Brieuc le 26 mars 2020.
Le Bureau Départemental de
Solidaires des Côtes d’Armor