NOKIA LANNION: 400 LICENCIEMENTS.
Comment analyses tu le plan social qui s'annonce sur Lannion?
le PSE annoncé par la direction condamne ni plus ni moins le site de Lannion à la disparition à brève échéance.
Les activités impactées par ce PSE sont pour 380 des postes de R&D et une quarantaine des postes de support.
Peux tu nous préciser la nature des activités du site?
Sur le site actuellement sur 772 postes, les 2/3 sont en R&D : 4G, 5G, base de données Mobiles, sécurité et 1/3 dans les fonctions support : avant-vente, après-vente, réalisation des commandes.
L'intersyndicale a commencé la riposte localement.Quels sont les initiatives en cours et les perspectives de mobilisation?
Nous organisons des Assemblées Générales régulières et avons mis en place un barnum baptisé l'AGORA afin de s'y retrouver à tout moment avec les salariés pour discuter des actions à venir et s'organiser. Il faut savoir que la quasi totalité des salariés se trouve isolée, en télétravail depuis le 16 mars du fait de la crise sanitaire et que la direction interdit l'envoi de mail par les OS.
Malgré le contexte difficile, nous avons pu tenir 3 AG la semaine dernière et les actions continuent pour préparer la manifestation locale à Lannion le samedi 4 juillet, puis celle du 8 juillet à Paris.
Plus précisément qu'elle est l'analyse que la CGT porte sur la situation? Qu'elles sont ses initiatives au niveau du groupe Nokia?
C'est malheureusement la suite logique de la stratégie Nokia initiée lors du rachat d'Alcatel-Lucent. Leur seul intérêt lors de ce rachat était l'accès au marché nord-Américain. On voit bien dans les 3 premiers plans, et cela se confirme dans celui-ci, que les activités ne sont pas supprimées, les
postes sont délocalisés dans d'autres pays historiquement présents chez Nokia : Finlande, Pologne, Hongrie, Inde, Canada donc pas forcément dans des pays à bas-coûts.
La volonté de la direction est bien de revenir à une situation antérieure au rachat c'est à dire ne disposer que des effectifs minimums pour réaliser le business en France.
Le prix à payer par Nokia était de respecter ses engagements envers le gouvernement français. Ajourd'hui Nokia se considère libérer de ses engagements et déroule la fin de sa stratégie engagée il y a 4 ans lors du rachat.
Correspondant comité.