ZAD Notre Dame des Landes, témoignage d'un "buzuc" trégorois
Interview de Michel Blin par un journaliste indépendant à Lannion
https://www.youtube.com/watch?v=nyRV1l6V3Lg
COMMUNIQUE de PRESSE
Retour de la ZAD
Au loin, à notre arrivée dimanche midi, des bruits assourdissants de grenades.
Par contraste, on ressent à l'intérieur une ambiance bon enfant, courtoise même. Nous avons pénétré dans la ZAD, à la ferme de Bellevue, par des chemins détournés. De nombreux seniors sont venus exprimer leur soutien aux juniors de la ZAD. Visible partout, le sens de l'organisation : panneaux indicateurs, toilettes sèches, stockage des « médics », restaurant, jeunes avec brassards « écoute, soutien », bibliothèque, liste des travaux quotidiens affichée...
Les réalisations économiques sont évidentes : travail des grumes de bois (scierie, charpente), vaches dans les pâtures entretenues, maraichage, restaurant,(repas gratuit mais les dons sont acceptés), boulangerie...
Ensemble, manifestants, paysans et zadistes nous avons « déterré et replanté les bâtons », ensemble porté les madriers, planches, la magnifique charpente pour construire un bâtiment à Wardine (bâtiment détruit et reconstruit 5 fois !).
Le bocage est préservé du fait du contexte particulier, les fossés témoignent de la zone humide .
Sortir des rapports marchands, de l’individualisme néolibéral, créer des instances de décisions collectives (l' « Assemblée des Usages », en un mot l ' « Autogestion »), respecter l'environnement, tels sont les défis que se sont lancés les Zadistes.
Loin des préjugés entretenus par la propagande, les Zadistes sont de véritables « innovateurs sociaux », des « créateurs de nouveau monde » et Emmanuel Macron, grand fan des start-ups, devrait les honorer.
Michel BLIN, membre des buzucs trégorrois, le 20 avril 2018