Les socialistes et les pseudo-cocos veulent détruire la CGT pour servur Macron et le capital
En catastrophe devant la bronca des syndicalistes CGT et des antifascistes on se souvient que Philippe Martinez avait du prendre la décision de retirer une fiche lançant des attaques ignobles contre l’historienne Annie Lacroix-Riz, une historienne faisant référence quant il s’agit de connaître l’histoire contemporaine des années 30 et de la montée du fascisme en France puis de la collaboration.
Pour autant les attaques par les initiateurs de cette fiche – en particulier Pascal Debay responsable de la « formation » des cadres de la CGT, artisan d’une manifeste déclaration de guerre à tous ceux qui ne partagent pas ses préceptes, des proches de la Confédération Européenne des Syndicats d’après ce qu’en disent certains militants CGT fin connaisseurs des arcanes de la confédération – n’ont pas cessé. Des attaques qui s’appuient sur l’utilisation massive et ad nauseam des éléments de propagande diffusée par rien moins que des personnalités coutumières des … manifestations de l’Action Française. Car les sources de Pascal Debay ne sont rien moins que Olivier Dard, l’auteur de la fiche biographique à la gloire de Maurras qui a provoquée un scandale international il y a peu, le soit disant historien réussissant à ignorer l’antisémitisme du chef de l’Action Française.
Annie Lacroix-Riz lance une alerte à tous les syndicalistes car de telles méthodes – pratiquant l’amalgame et reprenant les calomnies déversées par l’extrême droite – doivent être combattue avec vigueur. Personne ne peut laisser affaiblir et diviser et la CGT et l’ensemble du mouvement syndical par de tels procédés qui entretiennent la confusion et participent objectivement de la fascisation.
Après les Gilets jaunes qualifiés de racistes, xénophobes, fascistes, etc., tous les « déviants » idéologiques seraient donc des « négationnistes ». De telles méthodes provoquent la nausée. Il convient que tous les syndiqués soient informés, comme tous les démocrates, de méthodes dignes de la clique de René Belin. Elles ne visent pas une personne, cela va de soi, mais tous ceux qui luttent contre le capitalisme, ses auxiliaires et ses représentants.
C’est dans ce contexte qu’Annie Lacroix-Riz a donc a nouveau écrit au secrétaire général de la CGT Philippe Martinez pour protester solennellement contre les diffamations aggravées auxquelles s’est livré Pascal Debay. Une lettre reproduite in extenso ci après et que chacun peut partager largement.
Le Comité Central du PRCF réunie ce 3 février 2019 a adopté une motion de soutien à Annie Lacroix-Riz, dénonçant ceux qui pour interdire le débat au sein du mouvement syndicale tentent de criminaliser indirectement tous ceux qui, à l’exemple d’Annie, luttent pour le retour à une orientation syndicale combative de lutte de classes et qui refusent l’assujettissement de la Confédération à ces courroies de transmission « syndicales » du MEDEF et de l’UE que sont, en France, la C.F.D.T. et en Europe, la C.E.S.
Lettre de Annie Lacroix-Riz à Philippe Martinez, 4 février 2019, et annexe sur la nouvelle campagne de Pascal Debay
Lettre ALR à Philippe Martinez, 4 février 2019, et annexe sur la nouvelle campagne de Pascal Debay
La motion de soutien du comité central du PRCF à Annie Lacroix-Riz
LE COMITE CENTRAL DU P.R.C.F. APPORTE SON SOUTIEN FRATERNEL A ANNIE LACROIX RIZ, HISTORIENNE EMERITE ET MILITANTE FRANCHEMENT COMMUNISTE, CIBLE D’UNE HONTEUSE ATTAQUE ANTI-COMMUNISTE DIFFAMATOIREAu nom du comité central du PRCF réuni le 3 février 2019, le secrétariat national du Pôle apporte sa pleine solidarité politique et amicale à la camarade Annie Lacroix-Riz, professeur émérite à Paris-VII, historienne connue nationalement et internationalement pour ses recherches en histoire contemporaine, pour son exercice intransigeant de la méthode scientifique en histoire, pour sa dénonciation implacablement argumentée de Vichy et de la collaboration, pour son engagement sans faille contre le négationnisme historique, la fascisation et l’euro-dissolution de la République. Depuis trop longtemps, ces engagements scientifiques et civiques courageux valent à Annie la haine flatteuse des réactionnaires, des falsificateurs de l’histoire et de toute une fausse gauche pataugeant dans l’anticommunisme, l’euro-atlantisme belliciste, le carriérisme, pratiquant l’amalgame odieux « communisme = fascisme » et s’adonnant à une forme d’euro-maccarthysme qui usurpe et dévoie le noble titre d’antifasciste.
Dans ces conditions, il est scandaleux de constater que certaines officines de « formation » qui se réclament de la confédération CGT pratiquent les amalgames les plus répugnants pour tenter de diffamer et de marginaliser notre camarade alors que, depuis toujours, A. Lacroix-Riz, petite-fille de Benjamin Arbessmann, déporté et assassiné à Auschwitz, est une militante communiste irréprochable, une syndicaliste de lutte présente sur tous les fronts, une ennemie irréconciliable du fascisme, de l’extrême droite et de l’antisémitisme. Au-delà de la personne d’Annie, les diffamateurs veulent torpiller le débat démocratique et le libre échange d’idées au sein de la CGT ; ils veulent aussi criminaliser indirectement tous ceux qui, à l’exemple d’Annie, luttent pour le retour à une orientation syndicale combative de lutte de classes et qui refusent l’assujettissement de la Confédération à ces courroies de transmission « syndicales » du MEDEF et de l’UE que sont, en France, la C.F.D.T. et en Europe, la C.E.S.. Déjà à l’automne 2017, ces mêmes milieux social-maccarthystes (syndicalistes en paroles, maccarthystes en pratique !) avaient prétendu exclure des cortèges syndicaux les syndicalistes favorables au Frexit, sordidement assimilés au FN par un obscur texte confédéral : amalgame d’autant plus mensonger qu’un nombre croissant de militants CGT se prononcent pour un Frexit PROGRESSISTE ET INTERNATIONALISTE et qu’à l’inverse, Marine Le Pen annonce que la France restera arrimée à l’UE et à l’euro si le RN arrive au pouvoir !
Alors que toutes les forces de la CGT et de la FSU devraient être mobilisées pour défendre les syndicalistes de classe et les Gilets jaunes réprimés, licenciés, radiés, mutilés, embastillés par l’Etat policier macroniste, par le grand patronat et par sa « justice » de classe, il est extrêmement inquiétant de voir se développer dans la CGT et dans d’autres syndicats les prémices d’une chasse aux sorcières contre les militants jugés trop rouges. Cette orientation de division ne peut qu’affaiblir la CGT, que la pousser encore davantage vers l’euro-réformisme destructeur qui a déjà tant nui à la CGT, aux travailleurs et à la souveraineté de la nation.
C’est pourquoi, si le PRCF ne peut que se réjouir que, prenant acte de la protestation de très nombreux militants, Philippe Martinez ait désavoué les chasseurs de sorcières et qu’il ait adressé une lettre d’excuses publique à Annie, on ne peut que dénoncer la tentative immédiate de certains milieux pseudo-syndicalistes pour passer outre ce désaveu et pour intensifier, comme si de rien n’était, la campagne de calomnies contre Annie Lacroix-Riz, et désormais aussi contre Maxime Vivas, directeur du site Le Grand Soir.
Plus que jamais le PRCF ripostera, non seulement en soutenant notre camarade, en appelant les organisations franchement communistes, progressistes, antifascistes, à diffuser les écrits historiques d’Annie, en apportant un appui plus résolu encore à la bataille d’idées pour la renaissance du syndicalisme de classe et de masse, mais en invitant un maximum de syndicalistes de terrain à participer fraternellement aux débats sur le Frexit progressiste que le PRCF se propose de susciter et d’organiser dans notre pays.
Pour le Comité central du P.R.C.F.
Léon Landini, président de l’Amicale des anciens FTP-MOI du bataillon Carmagnole-Liberté, Médaille de la Résistance, Officier de la Légion d’honneur, Grand Mutilé de Guerre, président du PRCF – Pierre Pranchère, anc. maquisard FTPF, anc. député de Corrèze, anc. membre du CC du PCF, anc. député européen, vice-président du PRCF – Jean-Pierre Hemmen, fils de Fusillé de la Résistance et combattant des Brigades internationales d’Espagne, responsable de la commission histoire/mémoire de la Revue Etincelles – Georges Gastaud, philosophe, secrétaire national du PRCF, fils de Résistant décoré par la France, la Pologne populaire et les Etats-Unis – Vincent Flament, rédacteur en chef d’Initiative Communiste – Fadi Kassem, membre du secrétariat du PRCF, agrégé d’histoire – Jo Hernandez, responsable de la commission luttes du PRCF – Antoine Manessis, responsable international du PRCF, fils de Résistants communistes – Aymeric Monville, philosophe, éditeur – Annette Mateu-Casado, trésorière nationale du PRCF, fille de Républicains espagnols communistes et résistants – Christophe Pouzat, neurobiologiste, responsable adjoint des relations internationales du PRCF – Jany Sanfelieu, secrétaire à l’organisation du PRCF, fille de combattant républicain de la Guerre d’Espagne – Gilliatt de Staërck, conducteur d’autocar, secrétaire national des JRCF –
S’associent à cette protestation : Marie-Claude Berge, agrégée d’histoire, Benoit Foucambert, professeur d’histoire-géographie, Marc-Olivier Gavois, professeur d’histoire-géographie ; Gilda Landini-Guibert, agrégée d’histoire
Scandaleux, Pascal Debay veut orienter la CGT sur les thèses du thuriféraire de Maurras et de l’Action Française, Olivier Dard.
Oui, Olivier Dard, le genre d'”expert sérieux” et de procureur d’Annie Lacroix-Riz, que sollicite désormais le service public d’information plus volontiers que les historiens puisant leurs analyses aux faits, aux sources, au travail minutieux dans les archives comme Annie Lacroix-Riz. Peu importe le flacond pourvue qu’il déverse de l’anticommunisme…
Pour mémoire, Olivier Dard est ce professeur d’histoire contemporaine à l’université Paris-Sorbonne, “spécialisé sur l’extrême droite”, qui a écrit une biographie de Charles Maurras.
Rappelons que Charles Maurras (1868-1952) était un journaliste, essayiste, homme politique et poète français, théoricien du nationalisme intégral. Il a dirigé le journal L’Action française, fer de lance du mouvement Action française, autour de Léon Daudet, Jacques Bainville, et Maurice Pujo. Nationaliste et contre-révolutionnaire, l’Action française prône alors une monarchie héréditaire, antiparlementaire et décentralisée, mais également un antisémitisme d’État et devient le principal mouvement intellectuel et politique d’extrême droite sous la Troisième République. Il soutint le régime de Vichy, ce qui lui valut d’être condamné pour intelligence avec l’ennemi à la réclusion criminelle à perpétuité et à la dégradation nationale, le 28 janvier 1945. C’était donc un féroce anti-résistant :
C’était aussi un féroce antisémite, délateur régulier, appelant parfois aux meurtres :
Une polémique a surgi récemment, car Olivier Dard n’a pas écrit le mot “antisémitisme” dans la notice de deux pages que le Ministère de la Culture l’avait chargé de rédiger sur Charles Maurras pour le Grand livre officiel des commémorations (pour les 150 ans de sa naissance – commémoration heureusement annulée depuis). Ceci a fait réagir plusieurs historiens (voir ici) et journalistes :
Le 2 février 2018 sur France Culture, Olivier Dard fait part de son embarras : « Ben, je ne sais pas » pourquoi j’ai oublié ce mot, a-t-il piteusement déclaré (à écouter ici, à 9’40), ajoutant “je ne suis pas au tribunal” :
Cette grave amnésie a cependant été peu dénoncée dans les médias, à la notable exception de Daniel Schneidermann (source) :
Pourtant, on peut se demander si un tel “oubli” est véritablement surprenant, venant d’un Historien vraiment très apprécié par… l’Action Française ! (qui existe toujours) Et à qui il rend souvent visite pour y réaliser des conférences. À titre d’exemple, voici un petit échantillon non exhaustif de ce qu’on retrouve sur Internet :
On rappellera également une certaine tendance d’Olivier Dard à tenter de réhabiliter les individus au comportement très douteux durant la guerre, comme ici Bertrand de Jouvenel :
Petit rappel sur le parcours de ce journaliste durant les années 1930 (source : les deux livres de Philippe Burrin La Dérive fasciste . Doriot, Déat, Bergery 1933-1945, et Fascisme, Nazisme, Autoritarisme) :
Début 1936, il sollicite une interview d’Hitler auprès de son ami Otto Abetz (proche de Pierre Drieu la Rochelle, il œuvra entre 1934 et 1939 à la constitution et au renforcement en France du Comité France-Allemagne ; il sera nommé par Hitler ambassadeur d’Allemagne à Paris pendant la Seconde Guerre mondiale) :
Interview d’une rare complaisance qu’il finit par obtenir (et que vous pourrez lire ici, ou là) (source) :
Sa fascisation se poursuivit au cours des années 1937-1938 – avec son adhésion au PPF de Jacques Doriot :
Cela se poursuit en 1940 :
Bref, il était donc temps qu’Olivier Dard s’essaie à la “réhabilitation” de Bertrand de Jouvenel…
Mais bon, tout va bien, M. Dard travaille actuellement sur Brasillach, pour changer un peu des collabos… (source)
Attention cependant : rééditer les œuvres de tels individus pour le grand public, c’est “pour l’Histoire”, et “pour lutter contre le complotisme”…
Cependant, ma question finale sera : “pourquoi ne réédite-t-on presque jamais des œuvres remarquables de résistants, qui aident tout autant – sinon bien mieux – à comprendre l’époque ?” (et que j’ai un mal fou à trouver…)
Je citerais simplement le remarquable : Veni Vidi Vichy… et la suite du diplomate Raymond Brugère (ambassadeur de France en Yougoslavie en 1940), non réédité depuis… 1952 !
Alors nos éditeurs étant occupés à rééditer Céline, Maurras, Brasillach and co, je vous signale que vous pouvez télécharger ce remarquable livre ici…
Complément :
Le 7 avril 2018 se tiendra le colloque de l’Institut Iliade : (“La repentance ? Basta”) “Soyons fiers d’être Européens !” :
annoncé par cette vidéo édifiante :
On pourra y croiser… Olivier Dard :
On sera donc dans la droite ligne de celui de 2016, avec Renaud Camus…
Suite :
Le 19 avril 2018, Olivier Dard a encore démontré son “extrême violence” contre Maurras dans le Figaro :
Il ajoute dans le Monde le même jour :
Eh oui, Maurras n’a pas été remplacé – et c’est tant mieux…
On a d’ailleurs appris qu’Olivier Dard avait de claires visées politiques :
(article édité le 25/4/2018)
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