Même Ouest-France est obligé de parler de Martinez!
Ouest France, le journal le plus macronien de l'Ouest et le plus CFDT parle de Philippe Martinez!Un événement!
Mains dans les poches, visage fermé, Philippe Martinez avait ce jeudi 23 janvier matin le regard des mauvais jours en arrivant dans les locaux de Public Sénat . Rien ne se passe comme prévu. À la différence de 1995, le gouvernement n’a pas plié et l’intersyndicale se heurte à un mur.
Avant de prendre l’antenne, le secrétaire général de la CGT a piqué un coup de sang contre le Une du magazine Le Point qui lui reste en travers la gorge. Outre le titre, Comment la CGT ruine la France
, le cliché le montre sous son plus mauvais jour. Une photo à faire peur aux enfants
, glisse-t-il d’un ton glacial en consultant les SMS sur son téléphone portable. Les syndicats ont mauvaise presse. « Et vous les journalistes, réplique-t-il aussitôt, avez-vous regardé le sondage du journal La Croix ? À la question « croyez-vous que les journalistes sont indépendants ? », 68 % des Français répondent non. »
Philippe Martinez répond du tac au tac. Et refuse de se laisser caricaturer ? Contrairement à ce qui est dit, je ne me déplace pas en permanence avec une équipe de gardes du corps. Le soir, je rentre seul chez moi avec ma voiture personnelle.
Ses traits sont fatigués. Après plus de quarante jours de grève, le ton se durcit. Lui-même se dit menacé comme il le confiera quelques minutes plus tard lors de l’entretien.
« Il y a des trous entiers dans ce texte »
Sur la réforme des retraites et la pénibilité, le secrétaire général de la CGT explique : « Ça fait deux ans et demi qu’on discute avec le Premier ministre. Ça fait deux ans et demi qu’on pose les mêmes questions et qu’on n’a toujours pas de réponses… Il y a des trous entiers dans ce texte. »
Il veut aussi se battre sur la réintégration de quatre critères de pénibilité qui ont été supprimés : exposition aux postures pénibles, aux vibrations mécaniques, aux risques chimiques ainsi que le port de charges lourdes
"Nous proposons de réintégrer les 4 critères de pénibilité, [...] et d'en rajouter, comme la question du stress au travail" détaille Philippe Martinez, qui rappelle le procès #FranceTélécom et les "dégâts" des réorganisations d'entreprises #BonjourChezVous
La CGT est bien déterminée en fonction de la position du gouvernement à prolonger ces journées d’action
, affirme Philippe Martinez à propos de la nouvelle journée de mobilisation prévue ce vendredi 24 janvier. Il veut obtenir des concessions de la part du gouvernement et des organisations patronales sur les fins de carrière : Pourquoi nous faire travailler jusqu’à 64, 65, 67 ans, alors qu’un senior sur deux n’a plus d’emploi après 55 ans ? Voilà les questions que nous posons
.
« La CGT soutient tous ces mouvements »
Du côté des coupures d’électricité sauvages, « la CGT et le secrétaire général soutiennent tous ces mouvements, que ce soit clair. […] Quand on n’est pas écouté, on passe à d’autres formes d’action. On favorise aussi ces actions qui consistent à rétablir le courant aux citoyens qui sont victimes, pas des grévistes mais des opérateurs privés parce qu’ils ne peuvent plus payer. Ceci concerne 25 % des citoyens dans l’année. »
Philippe Martinez : "On favorise aussi ces actions qui consistent à rétablir le courant aux citoyens qui sont victimes, pas des grévistes, mais des opérateurs privés parce qu'ils ne peuvent plus payer. Ça concerne 25% des citoyens dans l'année" #BonjourChezVous
Quant à l’intrusion de militants CGT au siège de la CFDT, à deux reprises, Philippe Martinez répond : « Nous sommes aussi victimes de menaces. Je reçois des lettres d’insultes, des lettres racistes. J’ai reçu une lettre avec un pétard dedans où on me disait : On va te faire sauter
. Tout ça fait partie de ce climat malsain ».
"Nous sommes victimes de menaces. Je reçois des lettres d'insultes, des lettres racistes. [...] J'ai reçu une lettre avec un pétard dedans où on me disait 'on va te faire sauter'. Ça fait partie de ce climat malsain" déclare Philippe Martinez @lacgtcommunique #BonjourChezVous