Nokia: communiqué ECAP
NOKIA : NON AUX SUPPRESSION D’EMPLOIS, NON AUX LICENCIEMENTS !
Le 27 juillet dernier, la ministre Agnés Pannier-Runacher était à Lannion ; Alors que la semaine précédente, elle déclarait que Nokia était une entreprise en difficulté ce qui justifiait son PSE, elle affirme maintenant que ce plan n’est en aucun cas justifié car Nokia se situe sur des technologies d’avenir (4G, 5G, cybersécurité,…) et n’avait pas souffert de la crise du COVID. « Il n’est pas question de laisser Lannion mourir à petit feu » a-t-elle encore dit.
Ce changement de discours n’est pas étranger à la vigueur de la réaction des salariés. Cela doit inciter ces derniers à continuer la lutte pour le retrait du « Plan » : zéro suppression d’emploi, zéro licenciement.
La ministre (qui dit ne pas faire de nouvelles promesses) souhaite que les personnes et leurs compétences restent sur Lannion. Elle envisage la venue de groupes comme Thalès, la DGA et le « renforcement » d’Orange. Le gouvernement tirera les conséquences du désengagement de Nokia en France si cela était le cas, a-t-elle précisé. Si elle voulait faire pression sur Nokia, c’est raté car elle fait comme si le plan de licenciement de Nokia était appliqué !
La ministre serait plus convaincante si le gouvernement ultralibéral ne s’était pas enlevé les moyens d’agir sur des multinationales comme Nokia. Les lois antisociales votées par les gouvernements successifs (et notamment les lois El Khomri-Macron) enlèvent par exemple aux syndicats les moyens de lutter contre ces PSE en ne pouvant plus attaquer collectivement les justifications économiques erronées avancées par Nokia.
Cependant le ministère du Travail a le pouvoir de bloquer le PSE en demandant à la Direction du travail (Direccte) de ne pas l’homologuer.
Le Collectif Lannion ECAP prône un choix alternatif :
L’expropriation pour cause d’utilité publique de Nokia (disposition du droit français reposant sur l’article 17 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 et la Convention européenne des droit de l’homme - article 1er du 1er protocole additionnel).
Expropriation sans indemnité car Nokia, lors du rachat d’Alcatel en 2015, a touché du gouvernement français de quoi payer 500 ingénieurs pendant 7 ans, et depuis à travers le CIR et le CICE a reçu des centaines de millions d’euros.
Notre Collectif apporte son entier soutien aux salariés en lutte contre la multinationale finlandaise et pour que l’État s’engage vraiment sur ce dossier.
Nous pensons que la solution qui permettrait de pérenniser l'entreprise est la Nationalisation-Socialisation (dont les modalités restent à définir) de tout le secteur des télécommunications, équipementiers comme opérateurs.
Lannion le 4 août 2020
ECAP :
Association Nationale des Communistes (ANC-Lannion)
Cercle des Citoyens Communistes et Patriotes (CCCP-Trégor)
Ensemble-Trégor
Nouveau Parti Anticapitaliste – Comité Nathalie Le Mel