Et si on revoyait les bases du dialogue entre PC et Insoumis? Et avec d'autres pour battre la droite Ehrel/ Chaisemartain et autres FN!
https://histoireetsociete.wordpress.com/2017/05/02/et-si-on-revoyait-les-bases-du-dialogue/#comments
On a dit dans ce blog, ce qu'était devenu le PC et en particulier le PCF22, mais l'analyse des résultats montre que le PC est largement dépassé même si les vieilles terres de la gauche, là où il a marqué, se sont exprimées en faveur de Mélenchon. (voir aussi l'article de Roger Martelli et le complément que nous y ajoutons).
Dans la 5° circonscription il faut absolument se débarrasser de la droite macroniste (Ehrel, Le Jeune et des autres figurants ex PS). Nous ne pouvons y parvenir qu'en rassemblant les forces qui se réclament de la justice sociale, de la souveraineté du peuple et de la préoccupation du devenir écologiste.
Il y a une possibilité en rassemblant les candidatures pour les législatives sur la 5°, c'est possible si des citoyens qui se reconnaissent dans la France Insoumise, dans des groupes comme "Pour Lannion naturellement", CCCP Trégor, mais aussi dans l'électorat de Hamon à la primaire et encore dans le PCF s'unissent, à condition que ce dernier soit clair et que ses élus cumulards supplétifs du PS Macron le soient aussi en démissionnant. Dans la 4° il faudrait d'abord que le PCF renonce au culte du cumul des mandats que cultive la candidate qu'il met en avant!
A suivre....
L'article de Danièle Bleitrach
C’est invraisemblable que l’on attaque Mélenchon sur tout ce qu’il fait d’intelligent et jamais sur ce qui est contestable en lui à savoir par exemple dans l’immédiat la manière dont ses lieutenants et lui-même achèvent de détruire le PCF aux législatives (la direction y a mis du sien).
En fait il a parfaitement raison de refuser de diviser son camp en donnant une consigne autre que celle de « Pas une voix pour le FN ». Il a raison également d’ouvrir la perspective d’une victoire parlementaire aux législatives en se proposant comme premier ministre. Mais ce dernier geste « pose » renvoie à sa principale erreur: croire que son mouvement est en capacité à lui seul de revendiquer cette position. Il s’agit de construire effectivement non seulement une force parlementaire mais une force en capacité de résister et de mener un combat offensif. Quel que soit le résultat des élections législatives, cette force devra mener le combat contre le fascisme sous toutes ses formes et d’abord comme émanation d’un capitalisme qui n’arrive plus par la démocratie à conserver son pouvoir et qui tente des recompositions permettant de nier l’expression de classe. Il y a déjà eu lors du vote négatif à la Constitution la même erreur, un groupuscule ou plutôt quelques groupuscules qui avaient mené un combat contre la Constitution article par article a cru l’avoir emporté. Elle a négligé les véritables circuits du vote, la prise de position de la CGT, mais aussi les débats sur les lieux de travail, dans les familles qui avait emporté le NON sur des bases de classe.
Dans ce genre de situation les consignes des leaders ont peu de poids, la meilleure illustration en est le fait que Jack Lang dans le pas de calais n’avait pas entraîné les masses ouvrières qui avaient vécu le plan Davignon vers le OUI, alors qu’en Vendée Philippe de Villiers n’avait pas réussi à imposer le NON sur ses bases de droite.
Le score de Mélenchon, la géographie des votes, tout indique que ce résultat est celui du grand mouvement contre la loi El Khomery du printemps dernier et pas des « insoumis » en tant que tels, ils y ont contribué comme d’autres, une grenouille qui veut être aussi grosse que le boeuf ne peut qu’éclater alors que la seule solution est dans le rassemblement et l’organisation des forces qui ont contribué à ce score qui reste à amplifier.
parce que dans le fond ce qui crée notre division éphémère et sans intérêt, c’est que 70% des Français ne veulent pas de l’offre à laquelle nous sommes confrontés. Et ce après un grand mouvement où pratiquement le même nombre ne voulait pas du code travail qui leur a été imposé. C’est plutôt positif.
Je sais bien que le PCF tel qu’il est ne facilite pas ce rassemblement, mais peut-être justement est-ce parce que le projet mouvement n’est pas le bon et qu’une véritable perspective ne s’ouvre pas, au contraire, que tout le monde s’arcboute sur ses propres erreurs. En particulier quelle que soit la pertinence de la tactique de Mélenchon, on a besoin d’autre chose que d’un sauveur suprême et d’une forme dont la parenté avec celle d’un Macron peut susciter bien des doutes légitimes.
Danielle Bleitrach
PS. Il y a parfois une sorte de génie politique chez les Français, j’espère qu’il ira cette fois jusqu’à apporter à Macron le minimum pour être élu sans lui accorder les mains libres pour faire ce qu’il veut. Pour le moment la différence de 20 points entre lui et Marine le Pen nous laisse toute latitude pour ne pas faire un raz-de-marée autour de sa candidature. Par parenthèse, je crois que le vote blanc n’est pas logique puisqu’il n’est malheureusement pas comptabilisé.
Je voudrais en outre ajouter l’essentiel qui n’est pas dit dans ma proposition de dialogue, je sais bien que pas mal de préventions légitimes contre l’aventure Mélenchon reposent sur l’expérience Tsipras et se limitent parfois à dénoncer le caractère timoré de ce type de leader face à la dénonciation de l’Union européenne, le carcan antidémocratique dans lequel elle enferme « la citoyenneté » et ce qu’elle impose en matière politique aux salariés… Pourtant ce qui personnellement emporte ma conviction sur la nécessité d’un parti communiste est le caractère « obligatoire » de la transformation du mode de production capitaliste, le nécessaire passage au socialisme parce que dans le cadre de ces rapports de production aucune transformation, aucune émancipation n’est réellement possible et c’est cette conviction qui me fait exiger un parti communiste. C’est un peu rustique comme position mais je crois qu’il n’y a pas d’autre issue.
Le PCF cherche à semer la confusion
4 mai 2017 dans Actus, Communiqués de presse
Le PCF cherche à semer la confusion chez les électeurs qui ont voté pour le candidat de la France Insoumise en faisant croire que les candidats du PCF aux législatives ont le soutien de Jean-Luc Mélenchon.
Il n’en est rien. Les seuls candidats qui ont ce soutien sont ceux validés par la France Insoumise.
En conséquence nous exigeons du Parti Communiste l’arrêt immédiat de l’utilisation de la photo de Jean-Luc Mélenchon ainsi que de tous les éléments graphiques appartenant à la France Insoumise.
Nous rappelons que dans notre pays existe un droit à l’image qui doit être respecté y compris pour une personnalité politique publique.
Nous dénonçons cette usurpation et nous décidons d’engager les poursuites judiciaires afin de faire cesser cette situation puisque nos rappels à l’ordre répétés ne sont suivis d’aucun effet. Nous déplorons un procédé qui, au nom de « l’identité communiste », refuse tout accord national mais s’approprie l’image de la France insoumise et de son candidat dans le but de gonfler artificiellement le score du PCF.