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Publié par Pour une vraie gauche à Lannion

 

Chères et chers camarades,

Sur la candidature à la présidentielle, le 8 mai, je voterai le moindre mal, l'option 2.

Le raisonnement majoritaire dans le parti repose sur trois arguments plus ou moins présents selon les camarades.

Le premier est parfaitement cynique et irresponsable : aucun sondage ne donne de candidat de gauche au second tour, et si par miracle Mélenchon y était, il serait battu par Marine Le Pen compte tenu de l'effondrement du front républicain à droite, donc profitons de la tribune du premier tour de la présidentielle pour faire connaître les propositions du parti et soutenir nos candidats aux législatives.

Le second est l'hostilité à Mélenchon, chez certains postérieure au premier tour de 2017 compte tenu des propos désastreux qu'il a tenus sur le parti, de ses égarements sur le caractère "gazeux" de FI ou de sa déclaration de candidature avant toute concertation à gauche ; mais surtout une hostilité plus ancienne par refus du Front de gauche, en majorité chez les droitiers du parti favorables à l'alliance de premier tour avec le PS (ce sont eux qui "tiennent" l'orga depuis le dernier congrès, avec Lacaze et Zamichiei), en minorité chez celles et ceux qui, à Vénissieux, Béziers ou ailleurs, en appellent au parti d'avant le congrès de 76 et au retour de Marchais.

Le troisième argument est que l'échec de la gauche ne vient pas de sa désunion mais de son absence de programme de rupture, et que cette absence est largement due à l'effacement du parti, qui doit réaffirmer sa présence pour infléchir à gauche l'union de la gauche. Seul cet argument est pour moi valable, mais il ne me conduit nullement à soutenir la candidature de Fabien Roussel. Son programme n'est nullement un programme de rupture. Sa difficulté d'ailleurs à se démarquer de celui de Mélenchon se traduit dans les prises de positions équivoques contre les réunions non mixtes (avec à la clef vote des sénateurs communistes de l'amendement Unef…) et contre l'Etat employeur en dernier ressort "parce qu'il nous rappelle l'URSS et ses kolkhozes" ! Tout cela n'augure rien de bon de prochains dérapages...

Et puis une telle campagne de premier tour de la présidentielle, loin de réaffirmer la présence du parti là où il le faut - c'est à dire sur les lieux de travail - va au contraire l'enfoncer encore davantage dans les dérives électorales. Fabien n'a été présent dans le monde du travail que deux ou trois ans avant d’être dans le cabinet d'une ministre communiste de Jospin, puis député, et depuis qu'il a pris la direction du parti toute son activité est de préparer son profil de candidat à la présidentielle. Alors que ce à quoi nous devons nous attacher, c'est à actualiser le déjà-là communiste par une présence sur les lieux de travail, que pas grand-chose dans l'activité du parti ne prépare. C'est pourquoi je ne voterai l'option 2 que comme moindre mal. Fraternellement

Bernard

Du 7 au 9 mai, les communistes votent lors d'une consultation interne sur les choix du PCF pour la présidentielle et les législatives 2022 ! Au PCF, les adhérent·e·s sont au cœur de toutes les décisions. C'est au terme d'un grand processus démocratique qu'elles et ils auront à voter durant ces trois jours, après de nouvelles assemblées générales de section, la conférence nationale qui s'est tenue en avril et des centaines de contributions individuelles et collectives. Cette démocratie est une force pour relever les défis politiques !

Qui peut participer au vote ?

Les adhérent·e·s du PCF depuis plus de 3 mois, c'est à dire dont l'adhésion a été faite avant le 9 février 2021 et qui sont à jour de cotisation ou se mettent à jour au moment du vote.

Sur quoi porte précisément le vote des communistes ?

  • Sur le choix stratégique du PCF pour les élections de 2022 : deux options sont soumises au vote. 

- L'option 1 propose de présenter une candidature communiste à la présidentielle et de travailler à construire un pacte d'engagements communs pour les élections législatives : 66,41 % des délégué·e·s à la conférence nationale ont voté pour cette option.

- L'option 2, alternative à ces propositions, a obtenu 29,44 %. Elle propose de travailler un processus commun avec les autres forces de gauche et de réunir une nouvelle conférence nationale au second semestre pour se prononcer sur les résultats de cette démarche.

  • Sur le choix du candidat communiste à la présidentielle présenté par le PCF si les adhérent·e·s le décident : trois candidatures sont soumises au vote.

- Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, qui est proposé par la conférence nationale, ayant recueilli 73,57 % des voix des délégué·e·s.

- Emmanuel Dang Tran (1,97 % des voix à la conférence nationale)

- Grégoire Munck (1,97 % des voix à la conférence nationale)

La conférence nationale, kezako ?

La conférence nationale est une réunion prévue par les statuts du PCF pour proposer aux adhérent·e·s les choix pour l'élection présidentielle. Elle s'est réunie les 10 et 11 avril et a constitué un événement numérique et politique inédit :

  • Pendant un jour et demi, 1000 délégué·e·s de nos 96 fédérations ont pu débattre ensemble et voter, mis·e·s en relation au niveau national par un système de visioconférence.
  • Les délégué·e·s ont adopté le bulletin de vote pour cette consultation interne et se sont prononcés sur les choix.
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