1 300 manifestantEs le 5 mars à Guingamp pour défendre l’hôpital public
Un hôpital public de plein exercice est notre revendication !
Dans l’opacité totale, y compris envers les éluEs du pays de Guingamp et les syndicats de l’hôpital CGT et SUD (mais sans doute pas vis-à-vis de la CFDT), l’ARS Bretagne persévère dans son projet de liquidation de l’hôpital public.
Un projet qui tourne le dos aux besoins des populations
La mission Rosetti, du nom de l’expert mandaté par l’ARS, soutenue par la directrice du GHT7 (Groupement territorial d’Armor), en gros tout le secteur depuis Saint-Brieuc jusqu’à Lannion, prévoit rien de moins que la liquidation de la maternité de Guingamp (plus de 500 naissances en 2021) et du bloc chirurgical (6 000 actes annuels)…
Pilotée par le député LREM local Yannick Kerlogot, la mission Rosetti a tenté de nous vendre un simple projet immobilier tout neuf en lieu et place d’un hôpital vétuste, bric-à-brac de bâtiments juxtaposés, passoire énergétique de haut niveau… Et encore pour ne pas risquer un procès en diffamation, il vaut mieux nous taire que d’évoquer les Ehpad hospitaliers en son sein…
Ambiguïté, mensonge et dilapidation de l’argent public vers un cabinet privé d’expertise permettent de forger une stratégie macronienne pour nous faire avaler le serment d’Hippocrate à l’envers !
Adepte de la théorie du cheval de Troie, les directions locales nous abrutissent, personnels et usagers, de discours sur la pénurie de personnel soignant, pénurie qu’ils orchestrent depuis des décennies et que le Ségur de la santé n’a aucunement réglée. Préférant face aux praticiens hospitaliers sous statut mettre en place un système de mercenaires, puis venir pleurer sur le coup élevé de l’intérim médical.
Un cadre de lutte personnelEs/usagerEs autonome : la coordination1
Face à ce cynisme, il ne nous reste que la lutte pour arrêter un projet qui tourne le dos aux besoins sociaux de santé des populations locales soit environ 80 000 personnes.
C’est la voie que nous tentons de poursuivre en unissant personnels et usagerEs, et si nous ne négligeons pas le soutien des éluEs, nous n’en faisons pas l’élément moteur de la mobilisation. C’est ce débat très compliqué que nous avons tranché en créant une coordination santé du pays de Guingamp suite aux trois premières manifestations initiées depuis octobre en ordre dispersé.
La manifestation du samedi 5 mars a validé cette stratégie unitaire et résolument centrée sur la mobilisation des personnels hospitaliers, leurs organisations de classe et les usagerEs du service public de santé.
Simple étape dans un plan de bataille que nous définissons en commun, et dont l’un des objectifs est de parvenir à frapper plus fort à travers une journée « pays de Guingamp mort ». Le vieux slogan des années de braise en Bretagne devenant : « Naître et se soigner au pays ».
Correspondant comité Nathalie Le Mél