Pour soutenir Kiev Macron refuse de comdamner le nazisme
Comme chaque début novembre la Fédération de Russie a présenté à l’ONU une résolution condamnant la glorification du nazisme à l’ONU. (Disponible ici https://documents-dds-ny.un.org/doc/UNDOC/LTD/N22/607/25/PDF/N2260725.pdf?OpenElement)
Cette résolution, qui a toujours été adoptée à une large majorité des pays membres de l’ONU, ne pouvait, en revanche, compter sur les votes de la France et des pays de l’Union Européenne, qui s’abstenaient lâchement, pendant que les États-Unis et encore plus l’Ukraine votaient contre.
Initiative communiste vous en rendait compte dans cet article
Mais manifestement, le conflit dit russo-ukrainien a rebattu les cartes et désormais les pays qui s’abstenaient hier, votent aujourd’hui contre cette résolution. Et refuser de condamner la glorification du nazisme, cela veut bien dire ce que cela veut dire : autoriser la glorification du nazisme. Cela constitue un véritable scandale pour le pays où fut notamment perpétré par l’occupant nazi et ses relais du régime de Vichy, le massacre d’Oradour-sur-Glane, l’exécution de nombre de ses concitoyens résistants, notamment communistes et la déportation de dizaine de milliers de juifs. Cela a un écho particulièrement abject, pour qui veut bien se souvenir que les massacres de Tulles ou d’Oradour ont été commis par la division SS Das Reich, dont l’emblème est aujourd’hui arboré par l’armée de Kiev dans ses éléments de chocs du bataillon azov
Le vote de la honte de Macron à l’ONU pour autoriser la glorification du nazisme
Ce vote est d’autant plus scandaleux qu’aujourd’hui, LREM profite des odieux propos racistes proférés par un député RN à l’encontre du député NUPES Carlos Martens Bilongo, à qui les communistes du PRCF apportent tout leur soutien, pour se refaire une santé d’antiracisme et d’antifasciste alors « qu’en même temps » Macron a notamment déclaré que le kwassa-kwassa pêchait peu et qu’il amenait du Comorien, « blague » au relent raciste évident, ou que Darmanin jugeait Marine LePen « molle ». De plus, la macronie a, à l’assemblée, propulsé le RN à la tête de la vice-présidence, ainsi que le fascisant Eric Ciotti qui s’est vu attribuer la fonction de questeur alors qu’il se dit favorable à la mise en place d’un « Guantànamo à la française » et qu’il indiquait qu’entre Macron et Zemmour il préférait ce dernier (sic !)(1)… drôle « d’arc républicain » que celui-ci…
Ce vote de complaisance nauséabonde avec le nazisme n’a donc rien d’étonnant lorsque l’ont veut bien se souvenir que l’une des premières actions de Macron à l’Élysée aura été de tenter de réhabiliter insidieusement Pétain, frappé d’indignité nationale en tant que chef du régime de Vichy, ou de tenter de rendre un hommage appuyé à l’antisémite et collabo Maurras dans un séminaire qui avait du être annulé en raison du tôlé international provoqué.
À une écrasante majorité, et contre l’Axe Euro-Atlantique impérialiste, le monde condamne la glorification du nazisme lors de la 77e assemblée générale de l’ONU
Ce 4 novembre 2022, à New York lors de la séance de la troisième commission de l’assemblée générale de l’ONU (Social, Humanitaire et Culturelle) les masques de l’Axe Euro-Atlantique sont tombés, révélant la profonde inclination fascisante de ces régimes suivant Washington. La Russie avec le soutien de plus d’une dizaine de pays de tous les continents, dont la Chine, avait déposé une résolution claire et simple, visant à la condamnation par l’assemblée générale de l’ONU de la glorification du nazisme. Nous en reproduisons le texte ci-après.
La résolution exprime tout particulièrement de profondes préoccupations en raison de la glorification du mouvement nazi, du néo-nazisme et d’anciens membres des organisation waffen SS, y compris par l’érection de monuments et l’organisation de manifestations publiques glorifiant le passé nazi. Une réalité tragiquement effective depuis plusieurs années déjà dans les pays baltes depuis leur intégration à l’Union Européenne et l’OTAN, ainsi qu’en Ukraine depuis 2014 et le putsch sanglant de l’euro maidan ayant rattaché le pays à la sphère d’influence de Washington et Berlin en s’appuyant particulièrement sur les mouvements ultra nationaliste et néo nazis de l’Ukraine occidentale. La délégation de la Fédération de Russie lors de son introduction du texte a alerté contre l’augmentation de la rhétorique xénophobe et raciste, les appels à la déportation des migrants et des réfugiés, l’islamophobie, l’afrophobie et l’antisémitisme. Une alerte qui aurait du résonner avec force alors que cette rhétorique raciste a souillé ces dernières jours jusqu’aux bancs de l’assemblée nationale en France, où précédemment un député LRM faisait un salut nazi.
De façon choquante, si 105 pays ont voté pour, 52 régimes de la honte ont refusé de condamner la glorification du nazisme. Des pays conduits par Washington. Et parmi ces pays, de façon honteuse, le régime Macron est dans le camp du soutien au refus de condamner la glorification du nazisme.
La raison avancée, exprimée oralement notamment par Washington et Londres qui sont les principaux bailleurs d’armes de la junte de Kiev, est que cette résolution reviendrait à condamner le régime de Kiev. La Russie et les soutiens majoritaires de la résolution soulignaient eux le caractère thématique de la résolution qui ne mentionnent aucun pays spécifiquement. La Nicaragua dénonce ainsi la tentative euro américaine de politiser par la résolution. La Biélorussie, territoire marqué par le génocide nazi a elle rappelé que 60 millions de citoyens de la coalition anti-Hitler ont donné leur vie pour battre le fascisme. Singapour, ville État pourtant proche de Washington a voté pour la résolution, soulignant au demeurant que son vote n’avait pas de rapport avec une quelconque forme de soutien à la Russie au sujet de la guerre en Ukraine. Israël a également voté pour cette résolution.
Pour s’attaquer à la Russie l’Axe euro-atlantique USA-UE- OTAN fait à nouveau le choix de la fascisation
Cette année, Washington via ces représentants que sont l’Australie, le Japon, le Liberia et la Macédoine du Nord ont tenté avec un amendement de détourner la résolution, qui est d’ordre général et qui ne nomme aucun pays, y compris l’Ukraine, pour condamner l’intervention militaire russe. (Disponible ici https://documents-dds-ny.un.org/doc/UNDOC/LTD/N22/670/66/PDF/N2267066.pdf?OpenElement) tendant à introduire ce texte au 2e paragraphe de la résolution :
« Constate avec inquiétude que la Fédération de Russie a cherché à justifier son agression territoriale contre l’Ukraine en invoquant l’élimination du néonazisme, et souligne qu’invoquer le néonazisme comme prétexte pour justifier une agression territoriale compromet sérieusement les mesures prises pour combattre réellement ce fléau ; »
amendement à la résolution C.3/77/L.52
Bien que majoritaire, cet amendement n’a pas été retenu dans le projet de résolution finale établie par la Russie. Chacun mesura également la dangerosité de cette rédaction ambiguë qui n’est pas sans rappeler la politique de collaboration avec le nazisme, lors des accords de Munich notamment. Quoi que l’on pense de l’intervention russe en Ukraine, il est un fait que les autorités de Kiev célèbrent ouvertement d’anciens collaborateurs nazis tandis que son armée a incorporé de larges bataillons de militants se réclamant ouvertement du nazisme.
Alors que la résolution condamnant la glorification du nazisme ne cite aucun pays, étant clairement une résolution thématique visant à engager de façon absolue et inconditionnelle la communauté internationale dans la condamnation du nazisme, l’Axe impérialiste euro-atlantique visait donc par cet amendement à briser le nécessaire consensus afin de cibler la Russie, et également protéger son régime client installé à Kiev. Une diversion à laquelle les pays libres de l’ONU, en dehors de ceux inféodés aux USA via l’OTAN, les fives eyes ou l’UE, ne sont pas trompés, y compris nombre d’alliés traditionnels des USA.
En effet la résolution proposée de façon collective par la Russie et adoptée par l’ONU condamne explicitement, sans les nommer, les actions en glorification du nazisme menées par la junte de Kiev, mais également plusieurs États membres de l’Union Européenne tels que les pays baltes.
- Se déclare profondément préoccupée par la fréquence accrue des tentatives et des actes de profanation ou de démolition de monuments érigés à la mémoire de ceux qui ont combattu le nazisme durant la Seconde Guerre mondiale
- Se déclare profondément préoccupée par la glorification, quelle qu’en soit la forme, du mouvement nazi, du néonazisme et des anciens membres de l’organisation Waffen-SS, en particulier par l’édification de monuments et ouvrages commémoratifs et par l’organisation de manifestations publiques à la gloire du passé nazi, du mouvement nazi et du néonazisme, par le fait de déclarer ou de s’ingénier à déclarer que ces membres et ceux qui ont combattu la coalition antihitlérienne, collaboré avec le mouvement nazi et commis des crimes de guerre et crimes contre l’humanité ont participé à des mouvements de libération nationale, ainsi que par le fait de rebaptiser des rues pour glorifier ces personnes ;
- Met de nouveau l’accent sur la recommandation du Rapporteur spécial selon laquelle « les États devraient interdire toute cérémonie commémorative, officielle ou non, du régime nazi, de ses alliés et organisations apparentées »11, et souligne que de telles manifestations font injure à la mémoire des innombrables victimes de la Seconde Guerre mondiale et ont une influence néfaste sur les enfants et les jeunes, qu’il importe à cet égard que les États prennent, dans le respect du droit international des droits de l’homme, des mesures pour lutter contre toute manifestation organisée à la gloire de l’organisation SS et de l’une quelconque de ses composantes, dont la Waffen-SS, et que les États qui ne combattent pas effectivement ces pratiques manquent aux obligations que la Charte des Nations Unies impose aux États Membres de l’Organisation des Nations Unies ;
- Se déclare très préoccupée par les tentatives de faire passer des lois d’interdiction des symboles qui, dans les États, sont associés à la victoire sur le nazisme ;
mais qui s’applique également très bien à l’Union Européenne.
- Constate avec une vive inquiétude que le nombre de sièges occupés par des représentants de partis extrémistes à caractère raciste ou xénophobe dans plusieurs parlements locaux et nationaux a augmenté et souligne, à cet égard, qu’il faut que tous les partis politiques démocratiques fondent leurs programmes et leurs activités sur le respect des droits humains et des libertés, la démocratie, l’état de droit et la bonne gouvernance, et qu’ils condamnent tous les messages diffusant des idées fondées sur la supériorité ou la haine raciales et ayant pour but d’alimenter les formes contemporaines de racisme, de discrimination raciale, de xénophobie et de l’intolérance qui y est associée ;
Cette dernière a en effet par sa politique dopé l’euro fascisation, en contribuant à installer directement au pouvoir (pays baltes, Hongrie, Suède, Pologne, Italie…) des régimes d’extrême droite, alors que tous les pays de l’UE (France et Allemagne compris) voient une résurgence dramatique des forces fascistes.
D’ailleurs, si les pays du bloc atlantiste ont quasi tous voté contre, Israël a, elle, une nouvelle fois voté POUR la résolution, démontrant le caractère fallacieux des arguments avancés par les pays qui s’y opposent. On ne pourra que se réjouir que la majorité des pays, à l’instar de Cuba socialiste ou de la Chine, mais également de pays habituellement plus favorables aux USA votent pour cette résolution qui est systématiquement adoptée et donc encore cette année. De fait, l’Amérique latine, l’Asie, l’Afrique ont en quasi totalité voté cette résolution, illustrant l’isolement minoritaire de l’hégémon impérialiste américain et de ses satellites.
Il est utile de souligner que la carte des pays votant contre la condamnation de la glorification du nazisme sont en large majorité ceux composant l’Axe nazi lors de la seconde guerre mondiale ainsi que ses alliés, renforcer des pays signataires des accords de Munich, et des USA on se souvient jusqu’au 11 décembre 1941 de l’attitude ambiguë vis à vis de l’allemagne nazie, contre qui ils ne s’engageront en guerre principalement qu’en raison du jeu des alliances. Il s’agit également des pays qui hébergent les plus de 1500 monuments à la gloire des nazis recensés par des antifascistes juifs
Il s’agit donc d’un nouvel acte scandaleux et honteux de la France du régime Macron, qui après avoir livré quantité d’armes à la junte pronazi de Kiev pour faire durer et intensifier la guerre et ainsi interdire le retour à la diplomatie, ne fait même plus semblant de condamner la glorification du nazisme à l’ONU pour ne pas gêner ses alliés ukrainiens et des pays baltes qui réhabilitent le nazisme en faisant sauter les monuments à la gloire de l’armée rouge qui a vaincu la barbarie fasciste hitlérienne.
Mais le pire est sûrement que cette trahison du pays de Guy Môquet et de Jean Moulin, est permise par la fausse gôche euro-formatée rassemblée dans la NUPES qui n’aura jamais dénoncé, même mollement, la nature ouvertement nazie de la junte de Kiev, taisant les très nombreuses preuves de cette évidence.
Cet odieux vote permettra-t-il de réveiller, notamment la LFI et le PCF, sur la nature du régime de Kiev et de Macron ? nous demandons à être surpris. Gageons que les violences subies jusque dans l’assemblée nationale invite en la matière à faire preuve de responsabilité antifasciste.
T & JBC pour www.initiative-communiste.fr