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Publié par Pour une vraie gauche à Lannion

Fin du gaz russe en Europe : le début d’une nouvelle crise de l’énergie ?

https://www.economiematin.fr/gaz-russe-exportation-europe

L’Ukraine a mis fin au transit du gaz russe sur son territoire, une décision marquant l’épilogue d’un contrat de cinq ans signé avec Gazprom en 2019. Cet arrêt illustre non seulement un repositionnement stratégique de Kiev, mais aussi un bouleversement majeur pour les équilibres économiques et énergétiques du continent.

Cette rupture intervient dans un contexte déjà tendu, où la guerre en Ukraine a profondément redéfini les flux commerciaux et énergétiques. Les conséquences économiques s’annoncent significatives, non seulement pour la Russie, mais aussi pour l’Europe, qui doit accélérer sa transition énergétique tout en gérant une hausse des coûts de l’énergie.

 

Une décision stratégique aux répercussions économiques multiples

En renonçant à prolonger l’accord de transit, l’Ukraine a voulu s’affranchir de sa dépendance économique envers la Russie. Ce contrat, qui avait permis le transport de 14,65 milliards de mètres cubes de gaz en 2023, générait environ 800 millions d’euros de revenus annuels pour Kiev. En contrepartie, Gazprom percevait près de 5 milliards d’euros grâce à l’exportation de ce gaz vers l’Europe.

Cette décision n’est pas sans risque pour l’Ukraine, mais elle s’inscrit dans une logique de long terme : limiter les ressources financières de Moscou tout en renforçant son autonomie énergétique.

Une Europe en quête de solutions

Pour l’Union européenne, cet arrêt met en lumière la fragilité de son approvisionnement énergétique. Si la dépendance au gaz russe a fortement diminué depuis le début de la guerre, certains pays de l’Est, comme la Slovaquie et la Hongrie, restent particulièrement exposés. Le Premier ministre slovaque, Robert Fico, a qualifié cette décision d’« impact drastique » pour l’ensemble de l’UE.

 

Le recours accru au GNL, notamment importé des États-Unis et du Qatar, apparaît comme une solution à court terme. Toutefois, les infrastructures nécessaires pour accueillir ces volumes restent insuffisantes dans certains pays. Par ailleurs, les coûts liés au GNL, plus élevés que ceux du gaz transporté par pipeline, se répercutent sur les ménages et les entreprises.

Une pression croissante sur les marchés

La fin du transit via l’Ukraine a provoqué une nouvelle flambée des prix de l’énergie en Europe. Le mégawattheure a atteint 50 euros, un niveau inédit depuis plus d’un an. Cette hausse, combinée à une inflation énergétique persistante, risque de ralentir la reprise économique post-pandémique dans de nombreux États membres.

 

Pour les entreprises, notamment dans les secteurs industriels gourmands en énergie, ces hausses représentent un défi majeur. La compétitivité des industries européennes pourrait s’éroder face à des concurrents internationaux bénéficiant de coûts énergétiques plus faibles.

BERLIN, 3 janvier. /TASS/. Sevim Dagdelen, membre du Bundestag (de l’Alliance Sahra Wagenknecht - Raison et Justice), a appelé les autorités allemandes à cesser de faire des « cadeaux en espèces » à Kiev après l’arrêt du transit du gaz à travers l’Ukraine et à lancer la chaîne préservée du gazoduc Nord Stream 2.

« En arrêtant le flux de gaz russe vers l’Europe, l’Ukraine fait grimper encore plus les prix de l’énergie. Le gouvernement allemand et l’UE assistent avec joie à la destruction de l’industrie européenne en raison des prix élevés de l’énergie », a écrit Dagdelen sur sa page de médias sociaux X. « Lancez enfin Nord Stream ! Arrêtez de faire des cadeaux en espèces à Kiev !

Le 1er janvier, le transit du gaz russe vers l’Europe via l’Ukraine a été complètement interrompu en raison du refus de Kiev de prolonger l’accord. Plus tôt, Gazprom a déclaré que le refus de la partie ukrainienne privait la holding russe des possibilités techniques et juridiques de fournir du carburant par cette voie. Les opérateurs européens de transport de gaz confirment l’arrêt des livraisons à l’Autriche, à l’Italie, à la Moldavie, à la Slovaquie et à la République tchèque par cette route.

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