Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Publié par Pour une vraie gauche à Lannion

 

ActualitésLa PosteRépressionLuttes

 

Mardi 20 Mai, les syndicats CGT FAPT22 et SUD PTT22 de La Poste, avec le soutien de la Ligue des droits de l’homme, ont dénoncé la répression contre les militants et syndiqués qui s’opposent aux réorganisations des bureaux. Ces réorganisations dont le but est, d’après la direction régionale, d’adapter les effectifs à la charge.

 

En supprimant plus que nécessaire les postes de travail, La Poste met les agents en grande souffrance physique et morale. Toujours plus vite pour ne pas pouvoir finir son travail en temps et en heure. Cela augmente le stress des agents à qui on n’hésite pas à dire qu’ils doivent aller toujours plus vite… tout en respectant les heures collectives de travail (pas d’heures supplémentaires) et le code de la route. La Poste sanctionne de mise à pied, voire de licenciement, les agents pour des accidents de voiture quand leur responsabilité est engagée. Les colis et le courrier urgent, genre Colissimo ou Chronopost restent « dormir » au bureau le soir car n’ayant pu être distribué dans la journée.

 

Désormais tous les opposants aux réorganisations deviennent des « harceleurs » de la hiérarchie et des petits chefs. C’est dans ce contexte que SUD PTT dénombre cinquante procédures disciplinaires au niveau national. Ils sont quatre dans ce cas sur la région Bretagne.

Des sanctions ou intimidations de militants dans les Côtes-d’Armor

 

Au centre de distribution de Saint-Quay-Portrieux-Kertugal, deux militants CGT et SUD en ont fait les frais. Le militant de SUD, heureusement protégé par un mandat, a subi de la diffamation de son supérieur qui a demandé un protocole pour harcèlement à son encontre, qui s’est révélé non fondé et n’est finalement pas sanctionné. Mais un simple adhérent de la CGT est licencié pour une cause prétendument « réelle et sérieuse ». Les motifs sont très mineurs et courants pour un facteur comme oublier un recommandé, aviser un recommandé au 1er passage si la personne n’est pas là, etc. Cet agent était pourtant noté B (bon) et il était indiqué par son chef d’équipe qu’il était compétent dans son travail et à tous les postes pour 2024. Entretien qui a eu lieu pendant la période où La Poste avait commencé à noter tous les griefs possibles pour le charger le moment venu.

 

Ce salarié en CDI depuis un an et demi avait enchaîné pendant six ans les CDD et l’intérim. Une période de précarité hors norme. Les délais pour consulter son dossier avant le passage en commission de discipline étaient extrêmement courts avec en début mai des jours fériés et… des congés de la salariée qui détenait ledit dossier. Dans la foulée de la procédure disciplinaire, il a été licencié.

 

Et La Poste de déclarer à la presse locale qu’elle se loue d’un « dialogue social de haut niveau et d’accord majoritaire » obtenu avant de mettre en œuvre les réorganisations. En tout cas, pour leur part, la CGT et SUD ne sont pas signataires de ces accords et les dénoncent.

 

Donnons-nous rendez-vous devant le conseil de prud’hommes pour défendre le copain licencié ! Et soyons nombreux le 12 juin à midi à Paris (porte de Clichy) pour exiger la relaxe des cinq de La Poste du 92.

 

Correspondant Comité Nathalie Le Mél Guingamp/Lannion

 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article