Axel KAHN "je cesse de soutenir Benoit Hamon!"
Déclaration d'Axel Khan sur Facebook le 7 avril vers 17 heures
"Je suis sincèrement désolé mais la franchise m'oblige à le dire. Ceux qui me connaissent s'en doutent. Beaucoup seront tristes, voire indignés.
Dans la grande crise internationale qui s'annonce peut-être, et en tout cas dans la période pleine d'incertitudes et de menaces qui s'ouvre, je condamne le blanc seing donné par François Hollande et Angela Merkel à la frappe unilatérale de Donald Trump contre les troupes régulières syriennes. Certes, je suis totalement horrifié par l'attaque au gaz sarin à Idlib, révolté par la vision de tant d'enfants morts. Cependant, le conseil de sécurité allait se mettre d'accord sur le déclenchement d'une enquête pour établir les responsabilités et, je l'ai dit, j'aurais soutenu des pressions et menaces, même hors ONU mais multilatérale, pour que rien ne l'entrave, du côté des troupes d'Assad comme de celles des rebelles et djihadistes. Ces responsabilités ne sont pas établies formellement. Les coupables devront être châtiés. La certitude américaine ne saurait cependant valoir démonstration, les raisons invoquées pour déclencher la seconde guerre d'Irak sont dans tous les esprits. Il était déjà question d'armes chimiques, à l'époque. Chirac était alors président. Aujourd'hui, le président Hollande non seulement appuie Trump mais il appelle de ses vœux une poursuite de l'action. Il est ainsi fidèle à la politique qu'il mène depuis cinq ans.
Parmi les candidats à l'élection prochaine, il existe une gradation des positions. Benoit Hamon est sur la ligne ultra-atlantiste de Hollande - Fabius. Emmanuel Macron est en retrait et en appelle à une décision et action internationale. Jean-Luc Mélenchon regrette que Hollande et Merkel confortent l'unilatéralisme aventuriste de Trump et aimerait que la France se tiennent à distance des guerres de l'OTAN. Fillon doit avoir une position intermédiaire entre celle de Macron et de Mélenchon.
De toutes ces positions, celle dont je suis le plus éloigné est celle de Benoit Hamon. Il est question de guerre et de paix, les choses sont trop graves pour qu'on parle ici de simple divergence d'appréciation.
La mort dans l'âme, je cesse de faire campagne en faveur de Benoit Hamon.
PS. Je ne commenterai pas les commentaires, favorables, défavorables ou follement agressifs si ce n'est pour dire que la violence des termes de certains de mes amis soutiens de Benoît Hamon me confortent bien entendu dans ma décision irrévocable de prendre du champ. Je ne mènerai aucune autre campagne.