Echec à Macron et sa clique à Plouisy! Pas d'uniforme à l'école!
Au lendemain de l’intervention télévisée de Macron du 16 janvier, la presse régionale a annoncé que l’expérimentation de l’uniforme se ferait sur une unique école en Bretagne.
Comble de chance, cette école se situe sur la commune de Plouisy, petite ville de la banlieue guingampaise, dirigée par un maire macroniste, bien réactionnaire, ancien inspecteur de l’Éducation nationale. Grand démocrate, notre édile local a simplement informé son bureau municipal qu’il avait postulé comme zélateur de la jeunesse en uniforme. Enseignants, parents d’élèves, conseil municipal et même les enfants (qui ont peut-être aussi leur petit mot à dire !), tout le monde l’apprend par la presse.
Très vite la situation se complique pour l’édile, car le rejet de l’uniforme s’amplifie sur la commune. Mardi 23 janvier en soirée, un rassemblement de protestation réunit une centaine de personnes devant la mairie au moment où se tient dans celle-ci une réunion de concertation, du genre : « Je vous demande votre avis après avoir décidé pour vous. » Tactique bien connue des politiciens.
Mais le mal est fait. Devant l’opposition de la communauté éducative, des parents, des syndicats et les démissions au sein de son groupe majoritaire, le maire enterre le projet d’uniforme. Les enfants qui criaient en chœur devant la mairie le 23 janvier « à bas l’uniforme » pourront patienter avant d’en enfiler un…
Correspondant, comité Nathalie Le Mel
Les parents avaient réagi le jour même et les syndicats de aussi
Les parents d’élèves par le biais d’un communiqué de presse, regrettaient que « cette décision ait été prise sans consultation préalable ». Ils sollicitaient la tenue « en urgence d’une réunion pour que la voix des parents soit pleinement entendue et prise en compte ». On a beaucoup causé dans la commune et les oreilles du maire Remy Guillou ont sifflé car la population n’apprécie pas une décision imposée pour complaire au pouvoir. En gros les gens estiment qu’il vaudrait mieux recruter des maîtres, les payer, ne pas fermer des classe que de se contenter de gadgets ! Le coût sera de 200 euros par élève, qui sera pris en charge pour moitié par la collectivité locale et pour moitié par le ministère de l’Éducation nationale.
Le maire macroniste de Plouisy se nomme Rémy Guillou et il est inspecteur d’académie à la retraite. Il avait déclaré au ministère que sa commune était volontaire pour tester l’uniforme. Comme les candidates étaient peu nombreuses, Plouisy avait été retenue et annoncée sur la carte des communes concernées le 16 janvier.
Ni une ni deux, le 23 janvier un comité de parents d’élèves se constitue et organise une manifestation à Plouisy, avec le soutien des syndicats CGT, FO, FSU et Sud Éducation. Le rassemblement qui dénonce la «pétainisation de la France» et refuse l’uniforme réunit plus de 100 personnes. «L’école publique, c’est l’école de la liberté», lit-on sur une banderole, tandis qu’un intervenant explique au mégaphone : «Nous voulons que l’argent public soit utilisé pour améliorer réellement l’école publique».
Face à la fronde, le maire rétropédale : «J’ai été contacté il y a quelques semaines par le cabinet de Gabriel Attal. Je ne pensais pas que la carte des communes favorables à l’expérimentation serait dévoilée dès le 16 janvier… C’est prématuré à mon goût». Dès le 24 janvier, l’élu annonce l’abandon de l’expérimentation, à quelques heures du conseil municipal. Puis il reconnaît : «J’ai été piégé». C’est gagné.
La région Bretagne compte 3,3 millions d’habitants. Une seule petite commune était volontaire pour l’uniforme. Il n’y en a désormais plus aucune !